Les procédures sont entachées de lenteurs administratives pénalisant des citoyens qui demeurent dans l'ignorance des aides auxquelles ils ouvrent droit. Accompagné de l'ensemble de son staff, le directeur de l'action sociale a entamé, hier, dans la commune de Didouche Mourad la première étape d'une série de visites étalée sur deux semaines. Programmée pour couvrir, durant ce laps de temps, les 12 communes de la wilaya, cette action vise à sensibiliser et former les nouveaux élus locaux, les agents de l'administration communale et les représentants de la société civile sur les droits des démunis sociaux. Dans ce canevas, il est question de l'octroi de cartes de soins aux non assurés sociaux, l'assistance aux différentes catégories de handicapés, personnes âgées, malades chroniques, orphelins, jeunes en danger moral, etc. Cette opération est d'autant plus importante, a souligné à ce propos le premier responsable du secteur, Abdelmadjid Boumenkar, qu'elle tend essentiellement à vulgariser auprès du grand public les procédures d'octroi de ces droits en mettant l'administration communale face à ses responsabilités, notamment en matière de communication. Notre interlocuteur a laissé entendre que ce volet demeure, malheureusement, entaché par des lenteurs administratives, et parfois même par un laxisme récurrent, pénalisant de plein fouet les citoyens laissés ainsi dans l'ignorances des aides auxquelles ils ouvrent droit. Dans ce contexte particulier, le DAS a tenu à rappeler que son institution gère plus de 31 000 dossiers de handicapés, toutes catégories confondues, dont 6 235 perçoivent une pension d'invalidité à 100 %. « Pour faire face au paiement de ces pensions, précise notre interlocuteur, le ministère de la solidarité nationale a débloqué, pour l'année en cours, une enveloppe financière de plus de 250 MDA (millions) ». En outre, parmi les thèmes figurant à l'ordre du jour de ces visites aux communes, l'attention devrait se focaliser sur le programme d'insertion sociale confié aux bons soins de l'agence de développement social (ADS). Programme cher au cœur des élus locaux, du fait qu'il touche directement aux dispositifs mis en œuvre pour venir en aide aux chômeurs, et sans lesquels cette catégorie sociale sombrerait dans la plus grande des précarités. Scindé en quatre chapitres, ce créneau stratégique aurait nécessité, pour le compte de l'année écoulée, une enveloppe financière de 509 553 991 DA. Qualifiée de travaux d'utilité publique à haute intensité de main d'œuvre, la première rubrique a dégagé 9 575 emplois sur l'ensemble du territoire de la wilaya de Constantine. A noter que dans ce canevas, 245 emplois ont été absorbés dans l'opération Blanche Algérie, 480 dans les opérations d'entretien des équipements communaux, 596 dans des travaux forestiers et 73 dans le secteur de l'hydraulique. La seconde rubrique mentionne le financement de 1 400 pré-emplois, dont 840 au profit des diplômés universitaires et 560 pour les techniciens supérieurs. Avec 4 061 emplois dégagés, le troisième volet couvre le payement des indemnités d'intérêt général (IAIG). Le quatrième et dernier volet de ce programme d'insertion a permis de créer 1 800 emplois dits saisonniers d'initiative locale.