Le problème des subventions que devait régler l'Etat persiste encore. Le président de l'association nationale des producteurs de lait a interpellé, hier, les pouvoirs publics pour qu'ils règlent le problème de retard de paiement de subventions qui devait se faire il y a sept mois. C'est lors d'une rencontre organisée hier à Alger que les membres de l'association ont protesté contre le non-paiement des subventions promises par l'Etat. Le directeur général de la CNMA (Caisse nationale de mutualité agricole) a intervenu à l'issue de cette rencontre pour s'informer des mécontentements des éleveurs et tenter de leur expliquer la situation. En effet, le DG de la CNMA a assisté à la rencontre organisée hier par l'association des éleveurs et a expliqué que ledit retard est dû seulement à des formalités administratives. Il a ainsi souligné que les crédits ont été reçus au mois de mars dernier et le paiement de l'ensemble des éleveurs se fera incessamment. "Au plus tard l'argent sera versé dans leur compte ce mardi (aujourd'hui ndlr)", a-t-il dit pour rassurer l'ensemble des éleveurs qui se plaignent depuis déjà quelque temps sur les lenteurs de la procédure. Toutefois, un autre problème subsiste, il s'agit de la distribution du lait cru par des producteurs de lait cru, ces dernier ont du mal à faire écouler leur production. C'est un vrai paradoxe dans un pays qui inspire à réduire sa facture alimentaire et cela s'explique par une seule raison économique. Les transformateurs de lait préfèrent acheter la matière première moins coûteuse sur le marché international. En effet, depuis la chute du prix sur le marché mondial du lait, les importateurs ont inondé le marché local en lait en poudre, cassant, par ricochet, les prix du marché du lait de vache local et auquel l'Etat a prodigué des centaines de milliards de dinars. Rien que pour le premier trimestre de l'année en cours, ce sont plus de 2 millions de kilogrammes de poudre de lait qui ont été importés. La facture des importations de la poudre de lait est en hausse soutenue. Un milliard de dollars ont été déboursés en 2008 pour les importations de la poudre de lait et des dérivés laitiers. Pour trouver des solutions à cette réalité, qui pénalise les producteurs de lait cru, les éleveurs ont prévu de se réunir mercredi prochain avec les membres de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil). A noter aussi la campagne de sensibilisation des producteurs d'El Tarf pour augmenter leurs livraisons. Cette compagne porte également sur les nouvelles procédures de paiement sur les subventions accordées par l'Onil ainsi que sur les aides de l'Etat à la filière lait pour notamment l'alimentation du cheptel laitier. Nassima Bensalem