Les assises nationales et internationales du tourisme se sont poursuivies hier à Alger dans des ateliers. Des débats animés ont eu lieu entre les opérateurs qui ont donné leurs points de vue sur le SDAT 2025 proposé à l'enrichissement. Il en ressort que le tourisme en Algérie n'est pas encore une réalité, en mentionnant qu'il y a un fort potentiel, c'est surtout le produit dont nous disposons qui peut être proposé aux marchés extérieurs, car c'est le produit qui fait le tourisme et non le potentiel. Il est nécessaire de mettre le paquet sur les produits. Dans ce contexte, l'Algérie dispose déjà de deux produits d'appel : le tourisme saharien et celui d'affaires. Cibler la communauté algérienne en France et les anciens d'Algérie représente, font remarquer les professionnels du secteur, un important filon à exploiter. Certes, la grande foule ce n'est pas pour demain, mais il est nécessaire d'entamer ce travail à partir d'aujourd'hui. Certains ont insisté pour dire en toute humilité que « le tourisme en Algérie est en construction avec ce que cela suppose comme chantiers à ouvrir ». Les assises ont le mérite de proposer une vision concrète jusqu'à 2025 avec pour 2015 l'amorçage du tourisme. Entre-temps, il est tout à fait nécessaire d'entreprendre des actions et aller graduellement jusqu'à cette première étape pour arriver à 2025. Pour obtenir la qualité, le professionnalisme doit être la règle au niveau de l'ensemble des maillons de la chaîne, car c'est la qualification qui fera la différence. Dans le domaine du tourisme, l'élément de base est la ressource humaine. Mustapha Chaoui, chargé de la promotion et du marketing à Gestour, apporte son éclairage : « La transversalité ou l'intersectorialité est fondamentale, car la relance n'est pas l'affaire du secteur, d'où la nécessité d'impliquer et d'avoir comme partie prenante l'ensemble des acteurs et des opérateurs. Parmi les freins figure le transport, et précisément l'aérien : nous avons participé au salon du thermalisme à Paris et les gens étaient très intéressés par nos prix, entre 160 et 190 euros la semaine en demi-pension, soins compris au niveau des stations thermales, mais le problème du transport a été évoqué et cela a découragé les gens dans la mesure où le prix du billet est excessivement cher et nous ne permet pas de dire que nos produits sont compétitifs ». Il faut établir « des partenariats, notamment avec les compagnies aériennes pour envisager des prix raisonnables et inciter à la consommation ». On peut citer aussi l'hydraulique où il y a un problème d'eau dans certaines régions, le secteur de la formation, de l'enseignement et de la santé, il faut se rendre à l'évidence que quand on est touriste et on quitte son pays, on doit être assuré sur les conditions de prise en charge éventuelle sur le plan sanitaire. Il faut des partenariats aussi avec les Affaires étrangères, la population qu'on peut sensibiliser à travers la presse. L'atelier « Le plan destination Algérie » a permis de discuter d'un certain nombre de points dont la problématique de la communication et du marketing. Ce qu'il faut faire en urgence, c'est de travailler l'image de l'Algérie. Il y a actuellement une image négative véhiculée à l'étranger. « C'est la conséquence d'un déficit de communication assez important. Pendant longtemps, on a laissé la place à d'autres pour communiquer à notre place, ce qui a abouti à des clichés et des tabous et une image dévalorisante pas tout à fait en adéquation avec le potentiel existant en Algérie. Il faut investir les espaces au niveau des salons du tourisme, faire un travail de sensibilisation en direction des prescripteurs de voyages et de la presse spécialisée et collaborer avec des experts en communication », conclut M. Chaoui.