11 millions d'Algériens s'adonneront au tourisme à l'horizon 2025 du fait de l'augmentation attendue de leur PIB. C'est ce qui a été indiqué aux Assises nationales et internationales du tourisme qui ont débuté hier au Palais des nations. La politique gouvernementale a pour ambition de placer l'Algérie dans la perspective des grandes tendances du tourisme mondial et de la faire bénéficier de la dynamique planétaire. C'est ce qui ressort en substance du message du président de la République lu par son conseiller Habba El-Okbi, lors des Assises nationales et internationales qui ont débuté hier, et ce, pour deux jours, au Palais des nations (Club-des-Pins), en présence de Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement, qui a procédé à l'inauguration de l'événement. Le président Bouteflika, qui a appelé à faire du tourisme une priorité nationale, insistera dans son message sur l'encouragement de l'investissement, aussi bien local qu'étranger, et appellera à offrir un climat d'affaires favorable à travers des mesures incitatives. En d'autres termes, les responsables algériens souhaitent que le tourisme puisse à terme faire le contrepoids aux hydrocarbures, source quasi unique de revenus en devises à l'heure actuelle. Relevant que l'Algérie exporte plus de touristes qu'elle n'en reçoit, le chef de l'Etat a affirmé qu'il existe une réelle attente des Algériens qui seront 11 millions à s'adonner au tourisme à l'horizon 2025. Les 1 200 opérateurs nationaux et étrangers qui ont pris part à l'événement ont été très attentifs à ce message très éloquent en ce qui concerne les intentions de l'Algérie qui vient d'opter pour un nouveau concept du tourisme algérien né, selon les propres termes du Président, de “ce long ressourcement qui identifie le tourisme balnéaire et le tourisme saharien en tant qu'amorces premières du développement du tourisme en Algérie et produit ainsi un effet d'entraînement salutaire sur les autres filières”. Il s'agit en fait du contenu même du Schéma directeur de l'aménagement touristique (SDAT), dont le contenu a été disséqué, hier, par Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme à l'attention de la nombreuse assistance. Tout comme le Président, Chérif Rahmani a attesté que l'option tourisme est désormais incontournable, d'où d'ailleurs la pertinence de vouloir ainsi réussir à tout prix cette jonction entre le public et le privé. Une initiative saluée par Réda Hamiani, président du FCE, qui est intervenu à l'occasion, succédant à Djamel Zeriguine, chef de la Division des investissements étrangers à l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI). Celui-ci a fait allusion à la situation de stabilité attestée par la présence de groupes puissants qui ont investi et continuent à activer en Algérie, à l'image d'Orascom et bien d'autres dans des domaines différents. “200 milliards de dollars US seront investis (2005-2010)”, a-t-il indiqué dans le cadre d'un vaste programme de croissance économique qui donnera lieu inéluctablement au futur maillage de la configuration économique. Autrement dit, une amélioration des infrastructures à même d'encourager les investisseurs à venir s'établir, mais aussi à étendre leur activité à d'autres régions du pays. En somme, un climat d'affaires plus favorable que le Président lui-même a expliqué dans son message, notamment pour ce qui est de l'aspect législatif. Il s'agit de mesures particulièrement incitatives pour tout investisseur sans qu'aucune distinction ne soit faite entre le capital national et le capital international. Le code des investissements a mis en avant une série d'avantages exceptionnels accordés à l'investisseur. Des garanties sont par ailleurs accordées aux investisseurs à l'image de celles relatives au foncier, au transfert du capital investi et des revenus en découlant, ainsi que celle relative à l'intangibilité de la loi et au recours à l'arbitrage international. L'investisseur a d'ailleurs le choix entre plusieurs modalités qui lui sont offertes, qu'il soit une personne physique ou morale, algérien ou étranger. “Chacun doit prendre conscience que le tourisme ne correspond pas à un choix partisan, mais à des nécessités qui servent le pays et son avenir en libérant sa croissance et l'action, laissant à chaque citoyen le soin d'en tirer le plus grand profit”, a déclaré pour sa part le ministre, soutenant que ces assises sont le premier acte fondateur de cette espérance. N. S.