A quoi servent les associations locales agréées par l'administration si elles ne sont pas sur le terrain ? Telle est la question qui reste en suspens à Béchar. Il existe 1000 associations locales agréées et censées activer dans les domaines socioculturel et environnemental mais elles brillent, pour la plupart, par leur absence lorsqu'il s'agit de sensibiliser les jeunes à l'occasion de la tenue de séminaires. De ce constat d'absence découle le soupçon logique d'inefficacité relevée par les observateurs. A l'exception d'une dizaine d'associations qui réellement sont présentes sur le terrain, les autres, affirme-t-on avec certitude, ont pour principal souci de se rapprocher des autorités locales avec le dessein inavoué d'obtenir des avantages matériels et régler des problèmes personnels. Même si on avance comme circonstances atténuantes, pour la majorité d'entre-elles, le fait qu'elles ne disposeraient pas de locaux et de moyens matériels pour agir, il n'en demeure pas moins que « la mauvaise volonté » décelée chez leurs dirigeants est mise à l'index. En revanche, les autorités locales entendent, selon une indiscrétion, mettre de l'ordre au sein de ces associations locales qui pullulent et comptent appliquer la réglementation les régissant. On murmure même que des retraits d'agrément seront bientôt opérés pour celles considérées inefficaces ou jugées déficientes.