L'événement était de taille, un événement que « les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », sauf qu'il faut, dans ce cas précis, ajouter une petite décennie. Le cirque à Constantine. Quelque chose de fabuleux allait arriver, car des roulottes bariolées à souhait, des cages aux fauves, un chapiteau dressé, et des saltimbanques à découvrir, c'est encore une fois un événement à ne pas rater. Le parking de l'OPOW Hamlaoui a eu l'insigne honneur d'accueillir le cirque Il Florilegio (le florilège en français, ndlr), non pas à cause d'une quelconque compétence passée dans le domaine, mais tout simplement parce qu'il n'y a pas d'autres espaces à même de recevoir un cirque avec tout son barda. Glissons... La première séance, samedi à 19h, a drainé pas mal de monde, même si les invités étaient majoritaires. L'organisation aurait pu être meilleure si un semblant de coordination avait eu lieu. Pour en revenir au spectacle, il était tout simplement féerique même si ce n'était pas le cirque de Monaco et que les clowns n'avaient rien des Fratellini. Mais la magie était au rendez-vous à travers les yeux des mioches qui découvraient, éberlués, que le cracheur de feu, les clowns, le lanceur de couteaux, les acrobates étaient des êtres de chair et de sang, eux qui n'étaient habitués à les voir que par tube cathodique interposé. Même « l'odeur » du cirque était à présent avec les frites, la barbe à papa et les émanations de sciures de la piste du cirque. Charlie, un acrobate très... acrobate a ouvert le bal en faisant le fou sur une sorte de cerceau en perpétuel mouvement circulatoire, ce qui a fait monter l'adrénaline d'un public qui a eu beaucoup de répondant. Suivront d'autres numéros ponctués d'applaudissements nourris des mioches, les yeux écarquillés. Les motos de la mort, enfermées dans un globe ont ébahi grands et petits, tandis que le clou du spectacle a été le dompteur de fauves et ses six tigres. Dommage qu'un incident technique ait privé les nombreux présents du numéro des trapézistes. Mais ce n'est que partie remise... et vive les saltimbanques !