Une opération de grande envergure visant l'éradication des bidonvilles sur l'ensemble du territoire de la wilaya a été entamée depuis quelque temps. Initiée par le gouvernement, elle est en train de prendre forme. Des rencontres régulières sont programmées dans les différentes circonscriptions administratives afin de vulgariser les informations à l'intention des habitants concernés par cette mesure. Dans la commune de Bachedjarrah une rencontre animée par M. Chouchaoui, élu et conseiller auprès du P/APC, vient d'être organisée dans ce cadre à la maison des jeunes. Elle a regroupé les représentants des occupants des bidonvilles et les membres de l'autorité locale. Selon M. Touhami, représentant de la circonscription administrative d'El Harrach, les communes de Bourouba, Bachedjarrah, Oued Smar, Gué de Constantine, Baraki et les Eucalyptus sont désignées comme communes pilotes pour y mener l'opération en question au niveau de la capitale. Le choix de ces communes n'est pas fortuit. Outre leur qualificatif de « communes pauvres », elles totalisent le nombre le plus élevé des quartiers défavorisés et, notamment de bidonvilles dans la wilaya. Dans ce registre, la localité de Gué de Constantine détient le record en la matière. « Le gouvernement inscrit cette action, qui touche non seulement la wilaya d'Alger, mais aussi l'ensemble des wilayas que compte le pays, dans un programme de logements qui s'étalera de 2008 à 2011 », a précisé l'intervenant. Selon lui, à Bachedjarrah, 17 sites sont recensés. Ils renferment 1327 baraques. « L'organisation des occupants des différents bidonvilles en comités de quartiers et leur participation sont nécessaires pour contrecarrer toute tentative de construction de nouveaux taudis. La liste présentée par les occupants ne doit pas être en contradiction avec celle de la wilaya, car une opération, qui consiste à assainir toutes les listes, est en cours », a encore indiqué le même intervenant. Et de poursuivre : « Un poste de police, une unité de la Protection civile et une cellule composée d'un administrateur, d'un psychologue, d'un sociologue, d'un urbaniste, d'un représentant du secteur de la jeunesse et des sports et d'un imam seront implantés dans ces communes. Une enveloppe financière est proposée pour doter les différents quartiers concernés d'infrastructures de culture et de loisirs afin d'améliorer le cadre de vie des habitants. » Les représentants des habitants ont ,quant à eux, pris la parole pour exposer ne serait-ce que d'une manière succincte, la situation globale qui règne dans leur secteur d'habitation. Qu'il s'agisse du bidonville du quartier Jaïs qui date de 1948, ou ceux de la cité des Palmiers de la cité Boumâaza, de Oued Ouchaïah, les délégués ont manifesté une volonté réelle de s'organiser et de collaborer avec l'administration locale. « Des rencontres, regroupant les mêmes concernés, seront programmées chaque mois. C'est une manière d'appréhender et de maîtriser la situation jusqu'au terme de cette importante opération », a conclu M. Touhami.