Les perspectives de la promotion des investissements directs et la diversification des champs de la coopération économique entre l'Algérie et le Japon seront vraisemblablement placées au cœur de la visite officielle que le président de la République Abdelaziz Bouteflika prévoit d'effectuer la semaine prochaine à Tokyo. Considéré comme l'un des principaux partenaires économiques de l'Algérie en Asie, le Japon demeure encore peu présent sur le marché national. Pourtant, d'un côté comme de l'autre, l'on s'accorde souvent à mettre en évidence les conditions favorables pouvant être mises à profit pour asseoir un partenariat d'exception entre les deux pays. Sont mises en avant dans ce contexte d'évidentes complémentarités économiques entre l'Algérie et le Japon, offrant aux deux pays la possibilité d'œuvrer en commun à la diversification des champs de la coopération bilatérale. Ces complémentarités, est-il ainsi relevé, se manifestent au niveau de l'économie japonaise, non seulement à travers la disponibilité de ressources humaines hautement qualifiées, mais également au vu des capacités financières dont dispose le marché nippon et qui peuvent bénéficier à l'investissement sur le marché algérien. En contrepartie, l'économie algérienne offre d'importantes potentialités d'investissement au regard, notamment, de l'abondance de ses richesses naturelles et énergétiques, ainsi que d'un marché pouvant absorber divers biens et services. A la faveur de ces complémentarités, que font ainsi ressortir les données du Centre Algérie-Japon, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays est passé de 2,6 millions de dollars en 1962 à 300 millions de dollars en 2000. Durant les deux dernières décennies, relève la même source, les exportations japonaises vers l'Algérie sont constituées principalement d'équipements pour les installations pétrolières et gazières, ainsi que de véhicules automobiles. Du côté algérien, la structure des exportations à destination du marché japonais est essentiellement dominée par les hydrocarbures et leurs dérivés. Pendant longtemps, relève le Centre algéro-japonais, l'Algérie a été le cinquième client dans le monde de la banque Export-Import du Japon et a représenté près de 80% du total des échanges commerciaux nippo-maghrébins. Cela étant, est-il souligné, les échanges commerciaux nippo-algériens ont toujours présenté un excédent en faveur du Japon. De même, indique-t-on, l'accès de l'Algérie à l'aide du gouvernement japonais au développement reste encore très modeste en comparaison à d'autres pays moins engagés commercialement et financièrement avec le Japon. Hormis la consolidation de la coopération gouvernementale, soulignent les observateurs, le développement de l'investissement direct japonais en Algérie devra constituer l'une des principales priorités que les deux pays devront favoriser pour parvenir à promouvoir leur partenariat économique.