Bien que l'objet de la conférence de presse ne portât pas sur l'échouage et le naufrage du Batna et du Béchar, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a consenti à revenir brièvement sur l'événement de ces dernières semaines. Il précisera que l'optique visée par les autorités consiste à faire interdire la réception de bateaux monocoques au port d'Alger ainsi que tous les bateaux recensés sur la liste noire de l'Union européenne. Et d'ajouter : « Il y a des bateaux qui appartiennent au pavillon national et il appartient à chacun de prendre ses responsabilités. » Plus longuement, il commentera la nouvelle politique du ministère, qui, selon les constatations établies lors de la conférence de presse tenue au siège du ministère à Alger, a porté ses fruits. En premier lieu, le ministre est revenu sur le nouveau dispositif législatif en matière de protection de l'environnement qui vise à sanctionner sévèrement les auteurs. Cet arsenal juridique a été accompagné d'« actions d'information, de sensibilisation et de vulgarisation en direction de tous les agents chargés de veiller à l'application de ces lois et des textes subséquents », est-il précisé dans un communiqué distribué lors de la conférence de presse. C'est donc dans un plus grand confort que les inspecteurs à travers toutes les wilayas du pays ont pu aisément établir des PV et prendre les mesures qui s'imposaient. A titre d'exemple, il a été relevé dans « la wilaya de Béjaïa 386 inspections, pour les six premiers mois de l'année, une fermeture provisoire et sept PV ont été transmis à la justice », révèle le document. Sur l'ensemble du territoire national, il a été procédé à 35 696 inspections, 1496 fermetures provisoires et 296 définitives. « La démultiplication des opérations d'inspection a engendré des améliorations importantes dans la dépollution industrielle et le cadre de vie du citoyen », explique le communiqué. Le complexe sidérurgique ISPAT a permis d'illustrer les actions entreprises par le ministère aboutissant à « l'installation du système de dépoussiérage pour l'aciérie électrique, l'installation d'une station de traitement biologique, l'installation du système de distillation et incinération ammoniac, l'installation des stations d'épuration des eaux usées des laminoirs ». Le coût : 4 millions de dollars. Mais « grâce à ces différentes mesures, la pollution de l'air au niveau de la ville de Annaba a été divisée par 10 », est-il souligné. Côté sanctions, 400 personnes ont été écrouées depuis le début de l'année pour atteintes à l'environnement. Dans un autre volet, le ministre, M. Rahmani, promet d'apporter prochainement un éclairage nouveau sur sa politique en matière de sachet noir.