La coopération effective et le développement du Sud reste le meilleur moyen de lutter contre l'émigration clandestine et l'Italie est l'un des pays qui sont touchés directement par ce phénomène. Le séminaire sur la technologie du plastique et portant sur « les tendances et développement dans le secteur du plastique, particulièrement le processus d'extrusion » a été clôturé hier à l'hôtel royal, avec des promesses de partenariat entre les fabricants de plastique, dont les adhérents de l'association nationale des fabricants des tubes en plastique, et ceux de l'association italienne des constructeurs de machines et moules pour plastique et caoutchouc (Assocomaplast). Les premiers ont suivi un cours de formation spécifique assuré par un expert en la matière, M. Gianmarco Cortivo. Présent à l'ouverture, l'ambassadeur d'Italie, M. Giampaolo Cantini, a souligné la volonté de son pays de « réfléchir aux modalités de renforcer les initiatives de coopération » en axant justement sur la formation, considéré comme « un des éléments importants de la coopération et des relations économiques de l'Italie avec l'Algérie en particulier, ce qui suppose un transfert de technologie et un partage du savoir-faire. » Dans ce cadre, un projet pour la mise sur pieds d'un centre de formation comme il en existe en Malaisie, en Turquie, au Maroc et en Egypte est en voie de discussion et l'ambassadeur devait d'ailleurs s'entretenir avec le recteur de l'université d'Oran. La coopération effective et le développement du Sud reste le meilleur moyen de lutter contre l'émigration clandestine et l'Italie est l'un des pays qui sont touchés directement par ce phénomène. « L'Italie est touchée par l'émigration clandestine en provenance de plusieurs pays. L'année dernière, il y a eu un flux en provenance d'Algérie. C'est un phénomène limité sur le plan quantitatif pour le moment, mais en tout cas il s'agit de coopérer entre les deux pays », a indiqué M. Giampaolo Cantini. « La perspective italienne est, poursuit-il, une approche de coopération avec les pays concernés et ce n'est donc pas une approche exclusivement sécuritaire. » Le diplomate italien pense qu'« il faut affronter le phénomène ensemble en ayant à l'esprit que derrière se cache des organisations criminelles car on assiste à un phénomène d'exploitation de gens confrontés à des difficultés et qui vivent dans des conditions de pauvreté. » Selon lui, « il ne faut pas négliger l'aspect lié au trafic d'être humains ». Intérêt tout à fait nouveau Questionné au sujet du non aboutissement du projet automobile entre les deux pays, M. Cantini a estimé que ce projet a été initié dans une tout autre époque et que, notamment durant les années 90, l'intérêt était porté vers l'Europe de l'est mais, poursuit-il, aujourd'hui un intérêt tout à fait nouveau est accordé au Maghreb, à l'Afrique et à l'Algérie en particulier avec lequel des relations historiques existent. « Un fort potentiel pour la collaboration est là », estime-t-il en rappelant les données mises à jour pour 2007, qui portent à 11 milliards de dollars le volume des échanges avec l'Algérie. 9 milliards représentent le volume des importations italiennes à partir de l'Algérie, dont principalement des hydrocarbures. « Pour la première fois en 2007, les exportations vers l'Algérie ont atteint un niveau supérieur à 2 milliards de dollars, dont principalement des machines outils », note l'ambassadeur italien qui constate néanmoins une diversification des exportations vers l'Algérie, y compris dans le domaine alimentaire. En terme de présence italienne en Algérie, selon M. Samuel Porsia, directeur du bureau ICE (institut italien pour le commerce extérieur), organisateur du séminaire, en collaboration avec l'association italienne des constructeurs de machines et moules pour plastique et caoutchouc (Assocomaplast), le bilan de l'année 2007 fait ressortir que « le BTPH a dépassé le secteur des hydrocarbures en terme d'adjudication des marchés publics, avec 5 milliards de dollars contre 2,5 milliards pour 2006. » « Quand je suis arrivé en 2004, j'ai trouvé seulement 80 sociétés italiennes, mais en 2007, on en compte 130, avec une prédominance à hauteur de 60% pour le BTPH et les hydrocarbures », souligne le responsable d'ICE, qui dresse la liste de 4 acquisitions italiennes dont Alver à Oran. Selon lui, parmi une dizaine d'autres potentielles acquisitions, figure Infrafer. Il fait également remarquer qu'en terme de partenariat, d'innombrables PME/PMI italiennes font irruption dans le secteur en Algérie et, à propos de plastique, on apprend que la société algérienne Envibac, spécialisée dans la commercialisation du matériel (fourni par l'Italie et la France) de pré collecte de différents types de déchets, qui participe en ce moment au salon pluridisciplinaire qui se tient à Oran jusqu'à vendredi, est en pourparlers avancés pour l'installation d'une usine de fabrication de cette gamme de produits à Frenda, wilaya de Tiaret, la wilaya qui n'a pas eu la chance de voir se concrétiser le rêve de la Fatia.