Les bâches de l'horreur Comme s'il ne suffisait pas aux Arcades de Skikda de porter, comme des béquilles, ces poutrelles de fer, leur donnant l'aspect d'une cage, et ces tonnes de poussière et de crasse, aussi bien sur le sol que sur les murs, voilà que des bâches hideuses viennent ternir davantage l'avenue principale de la ville. Conçues et installées sans aucune considération esthétique ou technique, ces bâches offrent aujourd'hui un aspect des plus répugnants à ces lieux. Jamais entretenues ni lavées, elles s'élèvent tels de vulgaires étendards, comme pour parachever la clochardisation qui mine la vitrine de Skikda. L'égout et le député Un égout continue de déverser ses eaux nauséabondes à l'air libre, au pied de la mini-tour n° 2 des Allées du 20 Août, et ce depuis belle lurette. Les eaux ruissellent continuellement, pour stagner au milieu des passages réservés aux passants. Plus grave encore, ces eaux chargées de saletés longent les devantures des magasins et autres épiceries. Les habitants, qui ne savent plus à quel saint se vouer, ont tenu à déclarer ceci : « Pourquoi aller voir le maire ou l'OPGI si un de nos voisins, quotidiennement en contact avec ces marécages, n'a rien pu faire ». Ce voisin n'est autre qu'un… député. Allo…l'ADE ?! Une fois le fait signalé dans nos colonnes, l'ADE n'a pas tardé pour venir à bout de la fuite d'eau qui sévissait, depuis des lustres, aux Allées du 20 Août. Voilà un bon point pour la défunte Epdemia. Seulement, l'Algérienne des eaux ne semble vouloir opérer qu'au niveau des seules fuites qui se trouvent sur les routes, souvent empruntées par les officiels. La preuve, celles signalées au niveau du tronçon routier de Merj Eddib existent toujours. Elles se sont même multipliées, et les dégâts causés à la chaussée se sont aggravés. Aux dernières nouvelles, un engin est bel et bien venu mardi dernier creuser pour limiter les dommages, seulement le même engin est reparti laissant derrière lui une véritable mare. Clean-Ski innove Hier, la cité des 500 logements a vibré aux sons de l'entreprise publique Clean-Ski. Une scène a été érigée pour créer une grande animation, et de là attirer la curiosité des enfants et même des habitants. Le but de cette opération est expliqué comme suit par la directrice de Clean Ski : « Nous cherchons à impliquer nos concitoyens dans le processus du ramassage des ordures en les initiant au tri à la source. Nous venons de mettre à la disposition de la cité plusieurs cages pour la récupération du plastique. C'est en quelque sorte une consolidation que nous avons décidée après le grand succès rencontré à la cité de Zeramna. Nous prévoyons également une campagne de reboisement ». Bravo pour l'initiation et …pourvu que ça dure ! Malfaçons au théâtre romain L'opération, initiée pour la restauration et la rénovation du théâtre romain de Skikda n'aurait pas été à la mesure des attentes. Ainsi, l'on apprend que l'entreprise chargée de cette opération n'aurait pas respecté l'aspect historique et archéologique de l'enceinte romaine. Des malfaçons, plus ou moins importantes, ont été relevées par des experts dépêchés par le ministère de la culture. En plus de l'échec de l'opération de désherbage, on note avec insistance le fait d'avoir inclu un mur du lycée Ennahda, qui est mitoyen au théâtre, dans la propre configuration de l'enceinte de ce théâtre, le prenant comme support pour quelques objets décoratifs. Quand on apprend que la muraille du lycée est jugée assez frêle, il y a de quoi s'inquiéter !