Une importante délégation du ministère de la Culture en compagnie du wali a supervisé l'ouverture au public de l'édifice, une monumentale bâtisse structurant avantageusement l'espace urbain du chef-lieu de wilaya et qui va tout autant renforcer en partie l'espace culturel à travers la wilaya. Nous avons appris, auprès du directeur du livre et de la lecture publique, Rachid Hadj Naceur, que 14 autres institutions du même type sont achevées ou en voie de l'être, alors que d'autres verront le jour au cours de l'année 2009 et doteront chaque wilaya d'une bibliothèque. Ces institutions, en application d'un récent décret datant de septembre, constitueront un réseau national alors que chacune d'elles devra coiffer un réseau local constitué de bibliothèques communales existantes à travers chaque wilaya. Dotée d'un statut d'EPA, celle de Témouchent devait être en premier lieu une annexe régionale de la Bibliothèque nationale à l'instar de quelques autres. Le projet en question a été abandonné en vue de privilégier l'incompressible besoin de lecture publique. Cependant, assure-t-on du côté de la délégation ministérielle, la bibliothèque Malek Benabi, c'est son nom, ne perdra pas au change : « Il y aura l'équivalent grâce à un complément en équipements et en livres ». D'une capacité d'accueil de 500 lecteurs et d'une capacité de 100 000 volumes, elle en dispose de 12 500 actuellement, alors qu'une enveloppe de 8 millions de dinars est déjà dégagée pour l'en doter davantage. La bâtisse, pour une emprise au sol de 1600m2, comporte un sous-sol et un premier étage, soit au total près de 5000m2 bâtis dont 20% réservés aux aires de circulation. La réception, avec un hall d'accueil et d'exposition, une cafétéria, un cybercafé et d'autres services, occupent 810m2. Quant aux salles de lecture, au nombre de dix, elles sont spécialisées en fonction du public : les enfants, les adultes ou des groupes de travail. Les non-voyants ne seront pas oubliés puisque des ouvrages en braille seront disponibles. Pour la petite histoire comme pour la symbolique, la bibliothèque a été bâtie sur le site d'une ancienne cave à vins appartenant au père d'André Chouraqui. Ses descendants en pèlerinage à Aïn Témouchent en avaient été enchantés.