Bien qu'il y ait eu défection du ministre délégué à la Ville, qui pour une raison de planning n'a pu rehausser de sa présence cette commémoration, l'événement s'est tenu comme prévu. Dès 9h de la matinée d'hier, le palais de la culture Malek Haddad était paré de ses meilleurs atouts, offrant aux visiteurs, présents en nombre, une animation dédiée à la ville. Les stands des différents exposants avaient à cœur de fournir aux visiteurs les moindres détails sur les grands projets de développement entamés par la wilaya de Constantine. Le tramway, le téléphérique, le transrhummel, la ville universitaire et toute la stratégie de l'aménagement du territoire de la wilaya étaient mis en exergue à travers des panneaux, affiches, dépliants et autres supports. Les entreprises impliquées dans la réalisation du programme d'habitat et de l'amélioration urbaine, ainsi que les bureaux d'études, notamment l'Urbaco, ont fait état de leurs plans de charges et du travail déjà accompli, et ce, par une présentation en data-show ; chose qui n'a pas manqué de conférer aux lieux une ambiance toute en couleurs. Le projet de transfert des eaux de Beni Haroun vers la ville, ainsi que les projets retenus en matière d'environnement et de développement durable, ont bien attiré la foule, venue s'enquérir des délais impartis à la réalisation de ces programmes importants. Un regroupement à la salle de conférences du palais Malek Haddad devait permettre à Abdelmalek Boudiaf, wali de Constantine, de situer les enjeux du développement de la ville, appelée à s'élever au digne statut de capitale de l'Est. Il annoncera tout de go son intention de passer à un rythme plus soutenu, pour réaliser plus d'infrastructures et faire bénéficier la ville des projets les plus ambitieux, d'autant, dira-t-il, que les moyens financiers sont désormais disponibles. L'amélioration du cadre urbain passe inéluctablement, pour le cas de Constantine, par la nécessité de raser des parties entières de la ville. Ainsi, le chef de l'exécutif déclarera : « Les projets structurants en cours de réalisation nous imposent de raser des quartiers pour gagner de l'espace, sans pour autant toucher à l'identité de la ville. » Il a ajouté à propos de la nouvelle reconfiguration urbaine : « Nous sommes en attente de l'approbation de nouveaux projets, dont la démolition d'El Ménia, pour permettre l'ouverture d'un grand boulevard qui s'étendra du Ciloc jusqu'à Benchergui. » Le bulldozer du développement passera quelles qu'en soient les résistances. Ainsi, les quartiers du Bardo, la gare routière Est, l'avenue de Roumanie seront tout bonnement rasés pour être remplacés par d'autres infrastructures plus importantes : un palais des nations et une station centrale à proximité de l'aéroport pour les bus, les taxis et le tramway. Avant de fausser compagnie aux présents et s'éclipser pour aller recevoir une délégation venue à Constantine, A. Boudiaf dira : « Le Rhummel reprendra son cours. » Il est vrai qu'une étude a été lancée auprès d'entreprises chinoises pour dévier toutes les eaux usées qui se déversent dans le Rhummel. Deux concours ont été officiellement lancés à l'occasion de cette commémoration, l'un à l'initiative de la wilaya et récompensant la meilleure vitrine du centre-ville, l'autre initié avec la collaboration du ministère de l'Environnement et doté d'une enveloppe consistante de plus d'un milliard de dinars, lancé pour consacrer le meilleur quartier, la meilleure commune et le balcon le mieux fleuri. Une commission a été instituée pour se charger de cette opération. Par ailleurs, la mairie de la ville a organisé une réception à la salle des fêtes en l'honneur des participants.