Les résidents de la cité des 82 Logements AADL sise à la Pépinière de Béjaïa, sont dépités par le style de gestion avec lequel leurs ascenseurs sont pris en charge. Lehna, l'association des locataires, parle tout simplement d'un usage de ces élévateurs « à dose homéopathique », car tombant en panne sans cesse et mis en attente « indéfinie » dans l'antichambre de la réparation. Les animateurs de l'association citeront pour exemples l'appareil du bloc B2 immobilisé depuis huit longs mois et réparé qu'une fois après avoir été « obligés d'aller frapper à la porte de la direction générale de l'AADL à Alger », celui du B1 en panne depuis début octobre est, à ce jour, non remis en état de marche, et comme jamais deux sans trois, voilà que l'ascenseur du bloc A se met de la partie. Le nombre d'étages (3 blocs de 9 et 2 blocs de 12) renseigne sur les désagréments causés. Les membres de l'association dénoncent ainsi l'absence d'entretien systématique qui puisse assurer un usage plus régulier. Et pourtant se révolte Abdelghani Benaouicha, le président de l'association, on ne va pas avec le dos de la cuillère quant au montant des charges concédées mensuellement : entre 2300 et 2400 DA pour un F4. Pour le reste de la situation prévalant dans la cité, à en juger les propos de nos interlocuteurs, les choses ne sont pas meilleures. La gestion des parties commune est qualifiée d'insuffisante. Ils en décrivent les manquements. Les citernes d'eau communes à chaque bloc ne sont pas curées. Il aura fallu que les locataires mettent eux-mêmes les mains à la pâte, comme en outre, ils auraient de leur propre chef pris l'initiative de chauler la bâche à eau. L'étanchéité au dernier étage en aurait ainsi pris un sérieux coup et à ce jour elle ne serait pas rétablie. L'hygiène et le nettoyage sont, relèvent-ils encore, irréguliers. Les charges, pour y revenir, incluent une part pour le gardiennage « alors que la surveillance est inexistante ». Bien que le poste de gardien est prévu dans le cahier de charges, nous explique-t-on, et qui, en plus, il doit s'occuper de la gestion de l'espace vert. La cité est ouverte à tous vents et compte tenu que celle-ci se trouve en retrait, les locataires « craignent pour leur sécurité ». Cette inquiétude est étayée de faits dont la cité a été le théâtre. Des vols, des actes de vandalisme et des agressions (pour la dernière en date, c'est une jeune fille de passage qui a été prise pour cible). M. Benaouicha fait remarquer qu'une doléance avait été déposée à l'APC pour l'autorisation d'une pose de clôture, à la charge de l'association, tient-il à préciser et ce, afin que soit dissuadée toute intrusion de personnes étrangères à la cité, mais elle aurait reçu un avis défavorable. Les membres de Lehna s'insurgent surtout contre le fait qu'ils « ne trouvent pas sur place d'interlocuteur qui prenne en charge leurs doléances ». Et que si à chaque fois qu'il y a un problème, il faut monter à la DG à Alger…. Et dire que dans une autre cité AADL (sise à l'ex-ENL, les Quatre Chemins), 42 bénéficiaires de logements bel et bien finis attendent toujours qu'on leur remette les clefs mais, leur aurait-on fait savoir, (lit-on dans une lettre du collectif des attributaires) pas avant la livraison des… ascenseurs.