Les représentants du mouvement associatif tirent la sonnette d'alarme pour dénoncer des pratiques douteuses sévissant aux abords immédiats du CEM Bougara. Une virée effectuée aux alentours de cet établissement a permis de déceler des signes préludant une situation critique. Des canettes de bière jonchent le sol d'un passage situé en face de l'établissement. « Cet endroit est fréquenté par des délinquants qui harcèlent les collégiens. Des seringues utilisées pour les prises de drogue y sont jetées par ces désœuvrés, qui proposent aussi des psychotropes aux élèves moyennant des sommes d'argent », a témoigné A. M., un jeune habitant, dont le frère est scolarisé dans ce même collège. Les riverains ont haussé le ton pour réprouver la démission totale du staff administratif, l'accusant ainsi d'avoir livré l'établissement à l'abandon. « Outre la saleté qui sévit à l'intérieur, les graffitis visibles sur les murs, nous entendons des cris, des obscénités, des pétards sont lancés et explosent à l'intérieur des salles de classe », a précisé encore un vieil habitant. Abordé, un éducateur en retraite s'est mis dans tous ses états : « Le CEM est complètement délaissé. A l'extérieur, les enfants sont malmenés par les délinquants »,a conclu notre interlocuteur.
