Le piratage des réseaux d'électricité dure depuis des années, sans que des mesures contre cette pratique, à la fois frauduleuse et dangereuse sur la sécurité de ses auteurs mêmes, ne soient prises par les services concernés. A cet effet, des associations ont décidé de dénoncer ce fléau, et par la même occasion, attirer l'attention des pouvoirs publics sur cette question. Il s'agit des associations de Sidi Harb I et Sidi Harb II du chef- lieu de wilaya, qui reprochent aux habitants du bidonville El Fakharine d'avoir procédé à un piratage sans pareil du réseau électrique, comme en témoignent les fils conducteurs de cette énergie, visibles telle une toile d'araignée, anarchiquement installés, donnant au paysage un aspect lugubre. Pourtant, les habitants de ce bidonville disposent de leur propre réseau, mis en place par la Sonelgaz, laquelle les a dotés de compteurs individuels. Cette situation a entraîné des coupures fréquentes d' électricité, surtout la nuit, favorisant l'insécurité, en raison des vols et autres agressions. Il va sans dire que ce piratage, qui tend à devenir un acquis en l'absence de contrôle et de civisme, génère également des pertes considérables pour le Trésor public, se chiffrant à des millions de dinars. Les deux associations, citées plus haut, proposent, par le biais de leurs représentants, deux solutions pour lutter contre ce phénomène. La première préconise une clôture pour les poteaux électriques afin d'en bloquer l'accès aux « pirates », tandis que la seconde consiste à changer les pylônes par d'autres en béton pour empêcher toute action de raccordement aux réseaux d'électricité. Il convient de rappeler que ce piratage est très répandu, surtout dans les zones rurales et les îlots d'habitations gravitant autour des grandes agglomérations.