La direction régionale de distribution de l'Ouest de Sonelgaz a subi, au cours de cette année, de grosses pertes estimées à 800 millions de dinars, du fait de raccordements illégaux au réseau électrique. Lors d'un point de presse, animé hier, dimanche, au siège de cette direction, son responsable, Djemaâ Bachir, a indiqué que ce phénomène de «piratage» est répandu particulièrement dans les habitations précaires implantées dans les quartiers de Aïn El-Beïda, Kara 2 et dans les localités de Sidi Chahmi, Hassi Ben Okba, Gdyel et Nedjma. Cette situation est à l'origine de fréquentes ruptures d'alimentation électrique, pénalisant les abonnés. Le quartier abritant les 700 constructions illicites, situé dans la commune de Sidi Chahmi, représente un exemple vivant du phénomène de piratage, au vu de l'entrecroisement des câbles électriques constituant un réseau parallèle dépourvu de toute sécurité. Négligeant la gravité de ce «piratage» qui a coûté, en 2007, la vie à trois personnes, plusieurs habitants prétendent qu'ils sont obligés de recourir à ce genre de pratique pour avoir de l'énergie électrique et pouvoir se chauffer en hiver. Le responsable de Sonelgaz a indiqué qu'il sera procédé à la mise en œuvre de la décision interdisant le raccordement des constructions illicites au réseau électrique. A cet effet, il a été interdit aux habitants de plusieurs autres quartiers, comme le cas de la cité des 156-Logements au village de Aïn El-Beïda, de se raccorder au réseau d'électricité, en utilisant du béton armé sur les trous déjà pratiqués pour le «piratage» sur les poteaux électriques. Du côté de Sonelgaz, ce «piratage» est à l'origine de la dégradation des transformateurs qui, plus est, ne sont pas disponibles sur le marché national. Huit unités ont été d'ailleurs détériorées au cours des deux dernières semaines, a-t-on signalé dans ce sens.