Une augmentation substantielle des prix de l'huile detable est entrée en vigueur depuis quelques jours. Ce produit, de toute première nécessité, fabriqué localement mais dont la matière première est importée, est cédé aujourd'hui à 950 DA le bidon de 5 litres, alors que la dernière augmentation, d'il y a quelques semaines, était déjà conséquente puisque le bidon de 5 litres était à 750 DA. Selon un responsable de Cevital, le plus important producteur de l'huile 100% tournesol, « ces augmentations étaient prévisibles et inévitables à l'instar des autres produits alimentaires comme le lait, les céréales et autres ». Et d'ajouter : « Cevital ne fait que répercuter les augmentations de près de 300% des prix de la matière première sur le marché mondial. » Un marché qui connaît une flambée vertigineuse des matières premières, « notamment des produits oléagineux très prisés par les pays en quête de produits carburants alternatifs et par la Chine », explique encore le même responsable. Il faut rappeler que durant l'année dernière, Cevital avait augmenté les prix de ses produits de 22% pour l'huile de tournesol, de 30% pour l'huile Fridor et de 17% pour la catégorie Elio qui représente 85% de la totalité des ventes. Cevital qui détient entre 70 et 75% de parts de marché couvre à elle seule 140% des besoins nationaux en huiles. Son premier responsable, Issad Rebrab, avait prévenu, en décembre 2007, que « si la TVA de 17% n'est pas supprimée immédiatement sur les huiles alimentaires, les prix des huiles Cevital augmenteront ». Pour M. Rebrab, « il ne s'agit pas de demander à l'Etat de subventionner l'huile mais de la considérer comme un produit de première nécessité et non comme un produit de luxe ». De son côté, le gouvernement a annoncé le mois dernier qu'un fonds spécial allait être créé pour contenir la flambée des prix des aliments de première nécessité. Le ministre du Commerce a indiqué à ce propos que son département proposera bientôt la création d'« un fonds national de subvention des prix dont l'objectif est de parvenir à un plafonnement des prix des produits alimentaires de grande consommation et d'intervenir à chaque fois que les prix de ces produits connaîtront une augmentation sur le marché ».