Tous les prix des produits de première nécessité ont connu une hausse vertigineuse ces dernières semaines. Le consommateur, surpris par cette hausse démesurée des prix, ne sait plus à quel saint se vouer. Ces dépenses estivales seront aussitôt relayées par les dépenses liés à la rentrée sociale, à l'approche du mois sacré du Ramadhan et enfin à la rentrée scolaire. Un sempiternel souci et des incertitudes sans cesse renouvelées notamment pour les petites bourses. Ainsi, Le prix du bidon de 5 litres d'huile a subi trois augmentations de suite, il y a seulement quelques semaines, il était à 390 dinars, puis à 430 dinars, il y a quelques jours, et actuellement, il est proposé à 520 dinars, soit une augmentation record de 230 dinars. La bouteille de deux litres qui était cédée entre 170 et 180 dinars, selon la qualité, a connu une hausse de 40 dinars alors que celle d'un litre a enregistré une augmentation de 20 dinars au détail. Cette hausse importante et subite des prix en Algérie n'a pas épargné les autres produits de large consommation, comme le lait en poudre, qui connaît une crise sans précédent depuis le mois de mars dernier , et qui enregistre une augmentation de plus de 50 dinars par paquet. La première répercussion de cette flambée des prix de l'huile de table est la hausse des prix de tous les produits confectionnés à partir de cette matière, entres autres les pâtisseries et la mayonnaise. Toutefois, on souligne que cette hausse n'a touché que les produits qui ne sont pas soutenus par l'Etat. "Les prix de l'huile de table en Algérie sont libres, puisqu'ils sont tributaires des cours des matières premières qui proviennent de l'étranger, comme le soja et la tournesol", précise notre source. Les cours des oléagineux sur le marché international ne cessent, en effet, d'augmenter en raison de plusieurs facteurs liés essentiellement à l'explosion de la demande sur ces matières. L'offre, qui a été affectée en 2006 par les faibles récoltes dans les principaux pays producteurs, n'a pas réussi à suivre la demande croissante, d'où cette tendance à la hausse qui n'est pas, selon les connaisseurs du marché, un simple "nuage d'été". Par ailleurs, la semoule a subi quatre augmentations de suite. Le sac de 25 kg de semoule supérieure est passé de 870 à 1200DA, alors que le sucre est parti pour connaître une augmentation dans les tout prochains jours. la margarine et les gâteaux, ont connu ou sont appelés à connaître des augmentations, à la suite de la flambée des prix du sucre et de l'huile. Les fruits et légumes, dont le coût n'est pas nouveau, sont depuis quelques jours hors de prix. Le prix de la pomme de terre l'indique clairement. Depuis des mois déjà son prix n'a pas connu de baisse en dépit des promesses d'importation. Situé entre 40 et 50 DA, le prix de la pomme de terre frôle, par endroit, les 70 à 80 DA le kilogramme. Les prix de certains produits n'ont jamais atteint ce seuil. Il s'agit d'une ampleur jamais égalée. Les commerçants souffrent autant que le consommateur. Leurs chiffres d'affaires baissent continuellement en raison de la baisse de la consommation. On affirme, à ce titre, que "le citoyen se contente du minimum en attendant des jours meilleurs". En attendant, celui-ci se débrouille comme il peut pour faire face aux aléas de la vie. Une vie pas du tout reposante rien que par cette fièvre qui s'empare des étals.