L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a sommé les opérateurs de téléphonie mobile d'identifier, avant fin avril, l'ensemble de leurs abonnés, a indiqué hier à Alger le président du conseil de l'ARPT, Mohamed Belfodil. « Les puces non identifiées seront résiliées à partir de cette date », a encore averti M. Belfodil lors d'une conférence de presse. « Une procédure a été élaborée en collaboration avec l'ensemble des opérateurs afin de pallier le phénomène des puces non identifiées », a-t-il précisé, ajoutant que « l'ARPT n'a pas usé de méthodes brutales jusqu'à présent en raison des priorités économiques ». M. Belfodil a tenu toutefois à préciser que le contrôle de la vente des puces téléphoniques, considérées comme un produit commercial, « n'est pas du ressort de l'ARPT, mais de celui des services concernés », relevant par-là même que le taux des puces non identifiées est de « 10% ou 15% ». L'ARPT a également exhorté les opérateurs de la téléphonie mobile de répertorier leurs abonnés dans le but d'élaborer un annuaire téléphonique, a-t-il relevé. Par ailleurs, le président de l'ARPT a affirmé que l'opération de la nouvelle numérotation à dix chiffres de la téléphonie mobile, lancée le 22 février, « ne connaît aucun problème ou complication ». S'agissant de la téléphonie de 3e génération et du Wimax (Worldwide Interoperability for Microwave Access), M. Belfodil a indiqué, selon l'APS qui a rapporté l'information, que les résultats de l'étude, en cours de réalisation, sur les voies et moyens d'intégrer ces nouvelles technologies dans le marché national « seront connus vers la fin du mois de mars ». Il a également annoncé que le même mois verra l'ouverture des plis relatifs au lancement du service universel en Algérie, un dispositif d'« une importance capitale », selon l'orateur, dans le sens où il permettra aux habitants des zones rurales et autres régions enclavées d'accéder aux services des télécommunications. Son financement se fera par la contribution des opérateurs de téléphonie à hauteur de 3% de leur chiffre d'affaires, et si cela s'avère nécessaire, par une contribution de l'Etat, a précisé M. Belfodil.