La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a annoncé hier la mise en service, à partir du 10 mars prochain, d'autorails intervilles. Ces trains relieront respectivement les wilayas de Sétif à Alger et Tlemcen à Oran. Ces dessertes seront assurées « en navettes à des horaires bien étudiés correspondant aux besoins de la clientèle », précise le communiqué adressé à notre rédaction. Ces autorails qui offrent un transport « moderne et performant » viennent compléter le maillage des dessertes traditionnelles assurées par la compagnie des chemins de fer. La SNTF indique que d'autres lignes régionales seront ouvertes au fur et à mesure de la réception des autorails auprès du constructeur espagnol CAF. La commande de 17 autorails, précise-t-on, sera entièrement satisfaite au mois de novembre de l'année en cours. Le montant de la transaction est de 102 millions d'euros. La SNTF a donc franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de faire du transport ferroviaire l'un des moyens de déplacement les plus importants. Actuellement, elle se fait fortement concurrencer par l'aérien et le transport routier. Les pouvoirs publics veulent cependant inverser la tendance en lançant un vaste programme pour la modernisation des chemins de fer afin de donner à ce secteur ses lettres de noblesse. Le ferroviaire était, en effet, délaissé depuis trois décennies à telle enseigne que ses équipements étaient devenus obsolètes diminuant son attractivité auprès des usagers. Conscient de cette situation, l'Etat a décidé de mettre le paquet en dégageant une importante enveloppe qui « servira à la modernisation de l'infrastructure ferroviaire, devenue une nécessité absolue compte tenu de la vétusté de l'infrastructure existante », avait indiqué le directeur général de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), Hassène Saïdi, dans une déclaration récente à l'agence APS. Pas moins de 16,6 milliards de dollars sont alloués par l'Etat pour la concrétisation du schéma directeur du plan de développement des transports ferroviaires à l'horizon 2025. Avec ces investissements, le gouvernement espère ramener, à terme, la part du rail dans le transport national de voyageurs de 5% à 20%, à l'horizon 2015, avec près de 80 millions de personnes transportées, selon les prévisions de la SNTF.