La ligue de wilaya des arts martiaux, créée en 1996, regroupe 5 disciplines (Ken–Po, Vovinam, Aïkido, Kiskin, Yoseikan Budo) et active avec 292 licenciés, dont une quinzaine de filles, selon les propos de son président M. Bellil. Notre interlocuteur déplore les insuffisances financières : « nous ne recevons que 10 millions de cts comme subvention pour les 5 disciplines. De plus, nous avons 5 millions de cts de dettes ». Un autre problème, et pas des moindres, est soulevé : « le manque, voire l'absence de salles ; les athlètes ne peuvent s'entraîner que 4 heures par semaine (jeudi et lundi) ». Abordant le volet de la formation, notre source ajoutera : « sur la quinzaine d'entraîneurs bénévoles que nous avons, aucun n'a eu droit à une formation digne de ce nom. La formation alternée de deux mois, à raison de 15 jours pour chacun des quatre regroupements, à l'institut de formation de Aïn Benian à Alger, est hors de notre portée. Nous ne pouvons nous permettre de payer 36 000 DA pour la formation d'un entraîneur. Nous ne faisons pas de compétitions sportives à cause, évidemment, des problèmes financiers ». Et d'ajouter : « regardez ! Nous n'avons ni téléphone, ni fax. Le directeur de la Jeunesse et des Sports nous a donné des promesses. Nous aurons dans le futur une salle spécialisée, une autre est prévue à Grabat Oued. La DJS nous a promis des médailles et des coupes pour organiser des tournois à Saïda. Nous demandons qu'on mette à notre disposition un transport pour effectuer des déplacements et développer ce sport qui est encore à ses premiers balbutiements. »
