Les projets de modernisation de la ville d'Alger, impulsés par l'ex-ministre gouverneur Chérif Rahmani dans le cadre du grand projet urbain de la capitale, seront très prochainement réactivés, apprend-on de source proche de l'exécutif de la wilaya d'Alger. Mohamed Kebir Addou en ferait même une de ses toutes premières priorités tant il est bien conscient qu'Alger ne saurait être une capitale digne de ce nom sans cette profonde restructuration visant aussi bien à réhabiliter les équipements typiques d'Alger qu'à ériger de nouvelles zones d'activités et d'habitat modernes. Une bonne partie des projets avait connu un début d'exécution sous l'autorité de l'ex-wali gouverneur qui suivait, on s'en souvient, personnellement les chantiers tandis que les bureaux d'études concernés planchaient sur des projets qui devaient propulser la ville d'Alger, bien servie par la beauté exceptionnelle de son site, au rang des plus belles capitales du bassin méditerranéen. La dynamique de modernisation a malheureusement été stoppée net en 1999 avec le limogeage de Chérif Rahmani et la suppression du poste de ministre gouverneur sous prétexte qu'il n'était pas prévu par la Constitution algérienne. Les chantiers ont été de ce fait brutalement abandonnés pour certains à des taux de réalisation très avancés. L'abandon des chantiers de rénovation du quartier de l'Amirauté, de la Pêcherie et du front de mer de Bab El Oued a quelque chose de scandaleux que rien de rationnel ne pouvait justifier. L'initiative du nouveau wali d'Alger sera certainement bien accueillie par les Algérois qui désespéraient de voir leur ville reprendre un jour ses titres de noblesse. La tâche sera toutefois bien difficile car il faudra pour ce faire impulser une nouvelle dynamique à ce gigantesque projet urbain que son prédécesseur s'est échiné à casser en mettant notamment fin aux chantiers de rénovation et aux bureaux d'études chargés de la conception et du suivi. Plus grave encore, l'arrêt injustifié du grand projet urbain d'Alger a sapé le moral de tous ceux qui se sont impliqués dans cette noble œuvre de modernisation à laquelle ils avaient cru.