Venu samedi dernier, le Ministre délégué en charge du Développement Rural a largement expliqué devant l'assistance la mise en place d'une politique agricole sous la forme d'un renouveau rural. Un nouveau processus ayant trait à la nécessité d'effacer les disparités entre les zones urbaines et rurales. M. Rachid Benaïssa a souligné que ce renouveau rural vise à assurer la stabilité des populations locales et à stimuler l'activité économique dans les zones rurales. Il a ajouté que la réussite de ce programme est conditionnée par l'émergence des compétences locales afin de revitaliser les territoires. Il a précisé qu'il y a 948 communes rurales sur un total de 1541, qui doivent sortir de l'oubli. Cette politique destinée au milieu rural consiste à répondre aux exigences croissantes en matière de qualité de la vie et à réduire les inégalités. Ce programme décentralisé, dira-t-il, est porteur d'une « nouvelle dynamique de développement intégré et durable » qui consiste principalement à développer des projets adaptés aux terroirs, en faveur du citoyen et des communautés. Des projets qui, a-t-il ajouté, devront être économiquement viables et socialement acceptables. Il est à noter que ces projets ne sont pas liés uniquement à l'agriculture, ils peuvent aussi être liés au commerce, à l'artisanat, au tourisme ou à l'Education et à la création de petites unités de services. Les associations et particulièrement la gent féminine n'ont pas été en reste. La femme rurale a besoin d'acquérir, dit-il, une autonomie économique pour développer des activités nécessaires au bien être de la famille. A ce propos, des cellules seront mises en place au niveau local. Par ailleurs, pour le contrôle des projets éligibles et pour faire face à une éventuelle dilapidation des ressources financières, l'ensemble des communes du pays a été déjà placé sur une base de données informatisées. À l'issue de cette rencontre qui a regroupé l'ensemble des autorités locales notamment les élus locaux, un long débat s'en est suivi, totalement engagé par les éleveurs. Certains d'entre eux, des pastoraux, confrontés à des conditions difficiles, ont durci la voix pour dire que « cette région a une particularité bien marquée, les terres de la région ont toujours été destinées à l'élevage et non à l'agriculture, or nous constatons que malgré plusieurs échecs, l'Etat persiste et favorise l'agriculture par différents soutiens au détriment de l'élevage ». Je suis prêt à vous entendre a répondu le ministre et à résoudre par la concertation la quasi-totalité de vos problèmes, si et seulement si, vous vous organisez en une filière ovine.