L'Organisation du traité de l'Atlantique du Nord (Otan) cherche à renforcer ses relations avec les pays du bassin méditerranéen dont l'Algérie. La force navale SNMCMG2 a accosté hier le port d'Alger. Composé de cinq chasseurs de mines et d'un bâtiment espagnol de soutien, ce groupe permanent de l'Otan chargé de neutraliser les mines en mer fait une escale de trois jours qui prendra fin le 5 mars. Le commandant de cette force depuis juin 2007, le capitaine espagnol Antonio Martorell Lacave, estime, dans un point de presse tenu hier au port d'Alger, que cette visite est de nature à améliorer la coopération avec l'Algérie. « C'est une excellente opportunité pour fortifier les relations entre l'Otan et la marine algérienne », souligne-t-il, affirmant à l'occasion que trois officiers algériens vont débarquer avec les forces de l'Otan dans la prochaine tournée méditerranéenne, « afin qu'ils apprennent nos méthodes et techniques de travail », explique-t-il. Cette escale, indique-t-il, est partie intégrante du programme de coopération militaire établi dans le cadre du Dialogue méditerranéen - Otan. La mission principale de ce groupe naval est de détecter les mines et de les désamorcer ou les éliminer. Depuis juin 2007, une douzaine de mines ont été neutralisées en Méditerranée, affirme le capitaine Antonio Martorell Lacave. La force navale SNMCMG2 contribue également dans la lutte antiterroriste. « Nous ne sommes pas directement impliqués dans cette lutte. Nous servons de support, de soutien aux forces navales chargées de cette mission », précise le capitaine Martorell Lacave. La SNMCMG2 est une force à grande promptitude, pouvant être déployée là où l'Alliance atlantique l'exige. Elle se compose de navires de plusieurs pays alliés. Le programme Dialogue méditerranéen - Otan a été lancé en 1994 pour « contribuer à la sécurité et à la stabilité régionale, mettre au point une réforme de défense et participer à la lutte contre le terrorisme ». Il réunit plusieurs pays membres de l'Otan et sept pays non membres, à savoir l'Egypte, Israël, la Jordanie, la Mauritanie, le Maroc, la Tunisie et l'Algérie (depuis 2000). Voulant se rapprocher davantage des pays non membres de la Méditerranée, l'Otan a plus que triplé ses actions dans ce bassin, passant de 200 escales en 2005 à 600 escales en 2007.