El Para a été extradé le 27 octobre 2004 vers l'Algérie par Kadhafi, après sa capture par les rebelles du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad. Le procès vedette de la première session criminelle de la cour de Biskra, devant s'ouvrir samedi 15 mars, est sans conteste celui de Amari Saïfi alias Abderrezak El Para, qui aura lieu le 24 du même mois. Parachutiste formé à l'école des troupes aéroportées (ETAP) de Biskra, « déserteur » des forces spéciales algériennes, Abderrezak El Para était le numéro 2 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Il faut rappeler qu'à la tête d'un groupe de terroristes, ce sanguinaire de mère française a tendu, il y a tout juste 5 ans, dans un maquis limitrophe avec les wilayas de Batna et de Biskra, une embuscade qui a coûté la vie à plus d'une quarantaine de jeunes soldats du service national. Extradé le 27 octobre 2004 vers l'Algérie par Kadhafi, après sa capture par les rebelles du mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, que les autorités libyennes auraient armés et soutenus, disent certaines sources dignes de foi, El Para aurait été auditionné par la justice et surtout par les « services » auxquels il aurait « tout » balancé, ajoutent ces mêmes sources. Quoi qu'il en soit, c'est le 24 mars que Abderrezak El Para a rendez-vous avec les magistrats de la cour criminelle de Biskra. Comme les journalistes émettaient quelques réserves quant à la comparution effective de ce sanguinaire devant la justice, le procureur adjoint a tenu à préciser que la cour de Biskra a fait toutes les démarches nécessaires et a pris toutes les dispositions particulières pour que le procès de ce criminel ait lieu et que justice soit rendue à toutes ses victimes. Par ailleurs, la cour criminelle de Biskra, qui englobe aussi la juridiction d'El Oued, lors de cette première session, aura à traiter une soixantaine d'affaires, dont 12 pour meurtre avec préméditation, 3 pour tentative de meurtre et une dizaine de dossiers liés au terrorisme et aux réseaux qui le soutiennent. « Des crimes en nette régression, commis la plupart du temps par de jeunes gens embrigadés par la mouvance islamiste », notera le procureur général adjoint dans un point de presse organisé hier après-midi au siège de la cour de Biskra.