Les paiements au titre des intérêts sur la dette externe de l'Algérie ont connu une très forte baisse en 2007 en s'établissant à 230 millions de dollars (contre 760 millions de dollars en 2006 et 1 milliard de dollars en 2005), a indiqué hier le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, cité par l'APS, lors d'une rencontre avec les PDG des banques activant en Algérie. Quant aux remboursements en principal de la dette externe, ils ne se sont élevés qu'à 1,48 milliard de dollars en 2007 contre un « pic » de 12,87 milliards de dollars en 2006 (remboursements anticipés) et 4,46 milliards de dollars en 2005. En termes d'engagements financiers extérieurs, l'encours de la dette extérieure à moyen et long termes s'est chiffré à fin 2007 à 4,889 milliards de dollars, a-t-il précisé. « Ce qui témoigne du succès de la stratégie de désendettement extérieur de l'Algérie conduite entre 2004 et 2006 » qui a permis de « réaliser d'importantes économies sur les paiements des intérêts », selon le gouverneur de la Banque centrale. Actuellement, la dette extérieure de l'Algérie ne représente que 3,6% du PIB en 2007 contre 34,2% en 2003 et 58,3 % en 1999. M. Laksaci a indiqué par ailleurs que l'Algérie est classée « parmi les principaux pays détenteurs de réserves officielles de change ». Il a tenu à préciser que par le terme « réserves officielles » de change des pays, il faudrait entendre les réserves de change « détenues et gérées par leur banque centrale », et non celles détenues dans leurs banques commerciales. Selon les chiffres qu'il a donnés, les réserves de change de l'Algérie se sont établies exactement à 110,18 milliards de dollars à fin décembre 2007 contre 77,781 milliards de dollars à fin décembre 2006. Ce qui correspond à un accroissement annuel de 32,399 milliards de dollars.