Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
“La situation financière de l'Algérie permet d'amortir un choc externe” Laksaci a présenté hier devant les P-DG de banque la conjoncture et les tendances de 2007
La consolidation continue de la situation financière extérieure de l'Algérie permettrait d'“amortir” un éventuel choc externe, notamment ceux liés au contexte actuel de turbulences sur les marchés financiers internationaux, a indiqué hier le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci. Le gouverneur de la Banque centrale s'exprimait lors d'une rencontre à Alger avec les P-DG de banque et des établissements financiers activant en Algérie pour la présentation de la conjoncture et des tendances monétaires et financières du pays durant l'année 2007. Faisant allusion à la crise américaine des subprimes (crédits immobiliers à haut risque) et l'onde de choc qui s'en est suivie sur plusieurs places financières internationales, M. Laksaci a souligné que la position financière externe plus que favorable de l'Algérie constitue un “élément de sauvegarde” contre tout choc financier extérieur qui aurait un impact faible sur la situation financière du pays s'il venait à se produire. Selon les explications fournies par le gouverneur de la Banque d'Algérie, l'année 2007 s'est caractérisée, tout d'abord, par une “forte amélioration” du solde global de la balance des paiements par rapport à l'année 2006 qui avait déjà enregistré des “performances remarquables”. Cette viabilité de la balance des paiements a été renforcée par un environnement externe favorable en termes d'évolution des prix des hydrocarbures : le prix moyen de baril de pétrole est passé de 65,85 dollars en 2006 à 74,77 dollars en 2007 (+13,54%). Ce qui s'est traduit par une nette augmentation des exportations des hydrocarbures qui ont totalisé un montant de 59,3 milliards de dollars en 2007 contre 53,61 milliards de dollars en 2006. Dans sa présentation de la conjoncture financière 2007, M. Laksaci a aussi abordé la situation de la dette extérieure de l'Algérie. Selon les chiffres qu'il a présentés devant la communauté bancaire, les paiements au titre des intérêts sur cette dette se sont établis à 230 millions de dollars en 2007 contre 760 millions de dollars en 2006 et 1 milliard de dollars en 2005. “Un élément bien favorable pour la balance courante des paiements extérieurs'', a-t-il jugé. Quant aux remboursements en principal de la dette externe, ils ne se sont élevés qu'à 1,48 milliard de dollars en 2007 contre un “pic'' de 12,87 milliards de dollars en 2006 (remboursements anticipés) et 4,46 milliards de dollars en 2005. En termes d'engagements financiers extérieurs, l'encours de la dette extérieure à moyen et long terme s'est chiffré à fin 2007 à 4,889 milliards de dollars, a-t-il précisé. Le niveau de la dette externe à moyen et long terme représente 4,4% des réserves officielles de change à fin 2007. Concernant l'évolution de l'inflation, il a fait constater que l'année 2007 s'est caractérisée par une “tendance nettement haussière des prix'' dans un contexte de résurgence de l'inflation dans le monde. L'inflation enregistrée en Algérie en 2007, a-t-il commenté, est la plus élevée depuis le précédent “pic” atteint en 2004, soit une hausse de 3,5% dans le Grand-Alger.