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Une paix à ne pas vivre !
Publié dans El Watan le 06 - 03 - 2008

Il a beaucoup été question, ces dernières années, de la relation artistique et politique entre le professeur palestinien, Edward Saïd (1935-2003) et le compositeur et chef d'orchestre israélien, Daniel Barenboïm, né en 1942.
A leurs yeux, et selon leurs propres déclarations formulées depuis 1991, il ne pouvait rien y avoir de plus grand au monde que l'amour de la musique. Or, les faits sociopolitiques en terre palestinienne s'en sont obstinément tenus aux antipodes de leurs déclarations. Le Palestinien est devenu une espèce de peau-rouge parqué dans une réserve appelée Ghaza où il fait chaque jour sa descente au tombeau. Ce ne sont pas les vertus intellectuelles d'Edward Saïd qui seraient en mesure de renverser la vapeur dans les relations palestino-israéliennes. Ce serait moins encore une sonate de Beethoven exécutée par le grand virtuose Daniel Barenboïm qui amènerait la paix dans cette région du Moyen-Orient. Et dire que le grand Miguel de Cervantès (1547-1616) assurait, il y a plus de quatre siècles, que « là où il y a de la musique, il ne peut rien y avoir de diabolique ! » On pourrait rétorquer que la représentation diplomatique entre ces deux grands intellectuels avait pour siège l'université de Columbia, le Carnegie Hall et autres endroits raffinés du monde occidental et que, rien n'y fait, la guerre ne change jamais de visage. Les Palestiniens, dans un geste politique précipité, sont allés à Oslo, en 1993, pour obtenir un semblant d'Etat qui, depuis, n'a fait qu'aggraver leur misère. La science géopolitique ne leur a servi à rien. Pourtant, l'exemple pakistanais était là pour les en dissuader : le projet de Mohamed Ali Djinah en 1947, est bien tombé à l'eau avec la création de deux entités géographiques pakistanaises, l'une à l'est, l'autre à l'ouest avec une distance de mille kilomètres entre elles ! Edward Saïd, né en Palestine, est devenu apatride depuis 1948. Barenboïm, lui, est né en Argentine, mais, il est devenu israélien de nationalité, même s'il a essentiellement vécu en Europe et aux Etats-Unis d'Amérique. Bien éloignée des lieux de la tragédie, la paix entre ces deux hommes n'a pas été à même de rejaillir sur l'ensemble de la Palestine. Que ce soit en littérature comparée, ou dans sa critique acerbe du mouvement orientaliste, Edward Saïd a toujours voulu voler haut. Le volet de ses écrits politiques englobe les questions du Moyen-Orient et de la Palestine en particulier, et même s'il a fait montre de beaucoup de punch en la matière, son appel à la paix n'a jamais été suivi, ni par les Palestiniens, encore moins par les Israéliens. Barenboïm dit, tout bonnement, à propos de sa relation avec Edward Saïd : « Il ne peut y avoir d'égalité sans liberté, de même qu'il ne peut y avoir de fraternité sans égalité. » Ce n'est pas le peuple palestinien qui va écouter un quatuor de Beethoven ou une sonatine de Schubert et rentrer, chez lui, le soir, en toute tranquillité. A lui seul, l'amour sans doute sincère de la musique qui a réuni Edward Saïd et Daniel Barenboïm, n'a pas mis de point final aux crimes commis par Israël. On le voit, pour le premier, il s'agissait d'une déperdition, alors que pour le deuxième, il s'agissait plutôt d'un luxe. De même, le marchandage, sous quelque motif d'utilité politique, entrepris par l'équipe gouvernante en Palestine n'est pas près de donner du répit à un peuple souffrant le martyre depuis plus de soixante ans.

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