Le personnel (chauffeurs et receveurs) de la toute nouvelle entreprise de transport public de Skikda (ETUS) ne comprendra aucune femme. « Tiens, il ne manquait plus que ça ! », diront les machos. D'autres, « bien-pensants », jugeront que ce n'est pas un problème. Justement, ç'en est un, parce que l'absence féminine dans cette entreprise vient à point formuler d'autres questions du genre : les milliers de jeunes filles, diplômées ou non, qui avaient peiné pour s'inscrire sur les listes de l'agence locale de l'emploi, ont-elles été mises au courant de cette opportunité ? Ont-elles été appelées à postuler ? D'après nos informations, et elles sont sûres, il n'y a eu que deux filles qui s'étaient présentées à l'ETUS, bien qu'au départ déjà, elles n'étaient nullement intéressées par ce genre de travail. D'après elles, celles-ci voulaient seulement toucher, pour une fois, ce fameux « bulletin » pour voir à quoi il ressemble. Donc, à en croire cette histoire, les jeunes filles skikdies, méditerranéennes dans l'âme, ne seraient pas intéressées par un travail dans une entreprise publique, alors qu'elles se contentent d'un simple emploi de jeunes. Craintives les « Skikdiates » ? Non, aucunement, tout comme leurs frères, il faut juste leur offrir, à chances égales, et sans fond de tiroirs, une opportunité. Heureusement pour elles que le recrutement dans la police, chez les chiffonniers chinois, aux pâtisseries et autres fast-foods, se fait sans passer par ce fameux « bulletin ». Dieu merci !