Les investisseurs turcs portent beaucoup d'intérêt aux secteurs de la santé, du bâtiment et des travaux publics, l'eau ainsi qu'aux matériaux de construction, a indiqué, hier lors d'une conférence de presse, le ministre turc de l'Industrie et du Commerce, Ali Coskun, lors d'un point de presse qu'il a animé à l'ambassade de Turquie. Deux projets d'investissement, dont l'un concerne la production de médicaments et l'autre de ciment, sont prévus. Pour ce qui est de l'usine de médicaments, Ali Coskun a précisé que celle-ci répondrait aux besoins des hôpitaux et secteurs sanitaires publics. Pour signifier l'importance de cette visite, le représentant du gouvernement turc a rapporté avoir été reçu par pas moins huit ministres algériens qui détiennent notamment les portefeuilles de l'énergie, de la PME et de la santé. Les investisseurs turcs rencontrent plusieurs difficultés, à l'instar des opérateurs économiques étrangers qui viennent en Algérie, a affirmé le conférencier qui s'est dit toutefois optimiste quant à l'amélioration de l'environnement pour l'investissement eu égard aux réformes économiques mises en œuvre par l'Algérie. Le ministre de l'Industrie turc a insisté sur la nécessité de la signature d'un accord de libre-échange dont les négociations devraient être amorcées l'année prochaine. L'Algérie a assuré le ministre turc, par la voie de plusieurs de ses hauts responsables, de son soutien total dans le cadre des négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, a déclaré, en outre, Ali Coskun. Ce dernier a signalé que son pays soutient l'Algérie pour son accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Il a également fait savoir que les Algériens se sont engagés à faciliter la procédure d'attribution des visas pour les employés et hommes d'affaires turcs qui souhaitent travailler en Algérie. Pour ce qui est communément appelé le commerce de la valise, le ministre turc a affirmé ne pas détenir de chiffres exacts sur ce que représente ce secteur informel. Le textile, les cuirs, la chaussure et l'agroalimentaire sont les produits les plus exportés vers l'Algérie à travers ce circuit. Le volume de ces exportations hors la loi vers le marché mondial est d'environ 15 milliards de dollars, a-t-il révélé.
