La récente mise sous scellés d'une importante minoterie et les poursuites judiciaires engagées pour un motif ou un autre à l'encontre d'une multitude d'opérateurs économiques publics et privés ont secoué Annaba ces derniers jours. Elles se sont ajoutées aux émeutes de Sidi Amar, au sit-in et à la tentative d'une centaine de jeunes de la commune d'El Bouni de fermer le portail du complexe des engrais phosphatés Asmidal. Ces faits donnent un contour plus précis aux menaces qu'ont exprimées, au lendemain des émeutes de Sidi Amar de jeudi dernier, d'autres chômeurs de la commune de Dréan (El Tarf). Ces menaces portent sur d'éventuelles perturbations que ces chômeurs pourraient causer sur la voie ferrée de leur commune qu'empruntent quotidiennement les wagons de minerai destiné au complexe sidérurgique Ispat El Hadjar. D'autres unités industrielles à l'exemple des unités de transformation de la tomate pourraient fermer à moyen terme. Employant à elles seules, bon an mal an, plus de 10 000 travailleurs, ces unités sont confrontées à des tracasseries administratives et bancaires. C'est dire que Annaba vit ces derniers mois au rythme des dissolutions et des liquidations des entreprises publiques. Situation que n'arrange nullement la crise qui secoue les différentes collectivités locales dont les APC à l'image de celle de Annaba. Secoués par une crise interne à l'origine d'une tentative de retrait de confiance à leur président, les élus ont donné un coup d'arrêt à cette tendance à la convergence et à la mobilisation de toutes les énergies pour une meilleure prise en charge de la situation économique et sociale locale. Cette convergence et cette mobilisation sont à chaque fois abordées par le directeur de l'exécutif de wilaya tout autant que sa politique au service de l'emploi.