Les différentes assemblées, qui se sont relayées à la tête de la municipalité, n'ont nullement participé à l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Située à 5 km au sud d'El Eulma, à laquelle elle est rattachée administrativement, la commune de Bazer Sakhra, qui compte 30 000 habitants, nécessite plus que jamais des travaux de réaménagement. Aucun plan de développement n'a été initié dans cette localité à vocation agricole. Les différentes assemblées, qui se sont relayées à la tête de la municipalité, n'ont nullement participé à l'amélioration du cadre de vie des citoyens. « Le manque d'équipements et de moyens financiers nous mettent dans l'impossibilité de réaliser le moindre projet, parmi ceux qui stagnent depuis de longues années », souligne le P/APC, Bouzid Moumeni. Il ajoutera que les retards enregistrés pendant la réalisation du programme de développement datent de 2003-2004. Les travaux, déjà entamés, routes, éclairage public et AEP, se réalisent à un rythme très lent, et la réhabilitation de 20 km de route en est à 30% d'avancement. Ainsi, les douars d'El Ouazga, Zaâbib, Zaouïa et Ouled Souar (proche de Bir El Arch) peuvent donner libre cours à leur satisfaction. D'autres travaux, relatifs à l'aménagement urbain d'El Mellah et du siège de l'APC, ont été également lancés récemment. L'AEP arrive enfin dans la commune par les forages au niveau de Djebel Brao, et pour approvisionner en eau potable les cités Meziane-Cherif et Ouled Bedroh, le tracé d'un réseau est nécessaire. Seulement, selon le P/APC, la population n'a pas honoré, depuis des années, ses redevances à l'ADE. Concernant le volet équipement, notre interlocuteur dira : « Bazer Sakhra, forte d'une superficie de 158 km2, souffre du manque d'infrastructures de base, d'un siège pour l'APC, d'un stade et d'un centre de loisirs pour les jeunes ». Les 37 logements LSP et les 40 sociaux, dont a bénéficié la population de la commune, celle dépourvue du strict minimum, ne résolvent pas le problème de milliers de postulants. Commune enclavée, proche d'un pôle urbain El Eulma, Bazer Sakhra, dont la vie est minée par le dénuement total, a besoin d'un plan spécial, au même titre que les autres zones enclavées. La population de la bourgade est du même avis que le nouveau maire, qui a hérité, le moins que l'on puisse dire, d'une situation des plus difficiles. Des citoyens, exaspérés par une marginalisation qui ne dit pas son nom, déclarent à ce propos : « Bazer, fief d'un centre hippique de renom, engrangeant, en sus, de substantielles dividendes, mérite un bien meilleur sort. Sous d'autres cieux, une bourgade abritant pareilles infrastructures, est un espace de villégiature. On est donc en droit de demander davantage d'attention et de projets devant améliorer le look de la cité et notre quotidien ».