La visite d'inspection du chef de l'exécutif de la wilaya de Tipaza a permis la découverte de projets illicites en cours de concrétisation. Certains responsables d'entreprises publiques de construction dans la wilaya de Tipaza n'ont pas trouvé mieux que d'accaparer des surfaces de terrains en jachère qui se situent à proximité de leurs chantiers pour construire des habitations sans autorisation et bien évidemment sans permis de construire. C'est une astuce, semble-t-il, qui permet à ces opérateurs de faire des profits, après une revente de ces logements taxés dès lors d'« illicites ». C'est le cas à Bou-Ismaïl. L'EPLF de Aïn Defla a investi un terrain pour ériger son projet, alors qu'elle s'est engagée d'une manière réglementaire avec l'administration de la wilaya de Tipaza à réaliser des logements inscrits dans le programme. Il est évident que le retard enregistré par cet opérateur a provoqué l'ire du chef de l'exécutif, qui a menacé de résilier le marché si l'EPLF ne rattrape pas son retard dans les délais. Mais le pot aux roses a été découvert lorsque le chef de l'exécutif de la wilaya de Tipaza, lors de sa visite d'inspection dans les communes de la daïra de Bou Ismaïl, s'est rendu compte de l'existence d'un projet de logements en cours de réalisation, initié illégalement par l'EPLF de Aïn Defla. « J'exige la démolition de ce projet illicite, ordonne-t-il aux responsables locaux concernés, tout en leur déclarant : « Mais est-ce que vous inspectez tous ces chantiers ? » « Où êtes-vous pendant ce temps ? », demande-t-il aux responsables locaux concernés directement par le contrôle des projets en construction. Ce phénomène inhérent au non-respect de la réglementation a pris de l'ampleur. Ces inspections répétées du wali de Tipaza au niveau de toutes les communes de la wilaya, depuis la fin de l'année 2004, auront permis de secouer le cocotier et de faire avancer un nombre important de projets appartenant aux divers secteurs d'activité. Il n'en demeure pas moins qu'en ce qui concerne le secteur de l'habitat, la wilaya de Tipaza vient de recenser l'existence de 1591 logements dont les travaux ont été lancés, alors qu'ils ne sont pas inscrits.