« Les opérations d'un montant égal ou supérieur à un millions de dinars feront dorénavant l'objet d'une consultation », a annoncé sentencieusement le maire, à l'ouverture des travaux en plénière. C'est sa manière à lui de plaider pour plus de « transparence » dans la gestion des affaires de la commune, ébranlée récemment, faut-il le rappeler, par de nombreux scandales. Pour donner encore plus de consistance à ses propos, le maire n'a d'ailleurs pas hésité à inscrire à l'ordre du jour de la réunion du conseil municipal plusieurs propositions de résiliation de projets « en souffrance ». Des résiliations au tort des entreprises réalisatrices. Ainsi, l'assemblée a avalisé l'annulation du contrat d'entretien des espaces verts situés au lieu-dit les Cascades, sur la route d'Oran. Deux entreprises en bâtiment, « défaillantes », ont été également pénalisées. Il s'agit de l'ETB Kaddouri et de l'Eurl Mekerra qui ont été choisies pour la réalisation de groupes scolaires de type C1 au quartier Sidi Djillali (zone est). S'agissant de ces deux projets, certains élus n'ont pas manqué de s'interroger sur le rôle et la responsabilité des bureaux d'études, « peu regardants » sur la qualité et l'exécution des travaux. « Pourquoi faire appel à des bureaux d'études alors que les services techniques de la commune sont en mesure d'assurer convenablement le suivi des projets ? » Besoin en personnel D'après le maire, l'effectif réduit du service technique ne permet pas une couverture optimale des chantiers en cours. « Nous avons introduit une demande auprès de la tutelle pour le recrutement d'ingénieurs et d'agents techniques et nous attendons toujours », dira-t-il. Sur un autre plan, l'assemblée a approuvé l'acquisition de 30 abribus auprès de la société Pub city (Alger). Une acquisition qui n'a cependant pas fait l'unanimité. L'accord conclu avec ladite société prévoit l'exploitation d'espaces publicitaires durant 7 ans en contrepartie de la fourniture, l'installation et l'entretien d'abribus. « Si l'on tient compte des prix de location des espaces publicitaires pratiqués actuellement, le manque à gagner pour la commune est important », proteste sans incidence aucune un élu du parti Hamas. S'agissant de l'épineux problème du commerce informel, particulièrement au niveau de la rue Mâarouf Larbi, l'assemblée a avalisé la décision de caser une vingtaine de marchands ambulants au marché de Sidi Djillali. Pour ce faire, une procédure de récupération de plusieurs locaux inexploités depuis près de cinq ans devrait être engagée. Le P/APC a précisé à ce propos qu'aucune « décision de résiliation ne sera prononcée avant le recouvrement intégral des arriérés de loyer ».