Coopération n Le Cicr, en collaboration avec le ministère de la Justice et le Croissant-Rouge algérien, a effectué une visite de travail sur les conditions de détention. Né du souci de porter secours aux blessés sur les champs de bataille, le Comité International de la Croix-Rouge (Cicr) est présent en Algérie depuis la Guerre de libération, visitant les prisonniers et assistant les populations déplacées. Depuis, il a, selon Jean-Luc Noverraz, chef de la délégation du Comité, toujours maintenu des contacts avec notre pays. Ainsi, dans le cadre d'un accord avec le ministère de la Justice, en 1999, le Cicr a effectué des visites aux personnes détenues dans les établissements pénitentiaires et depuis 2002, dans les lieux de garde-à-vue, sous la responsabilité de la police et de la gendarmerie. Le Cicr et le ministère de la Justice ont un dialogue régulier sur le traitement des détenus et les conditions de détention. Interrogé à ce propos, M. Noverraz s'est montré très évasif et n'a donné aucun détail sur la situation des incarcérés. Le droit de réserve et de confidentialité l'y oblige, a-t-il laissé entendre. Sur les autres actions du Cicr en Algérie, il a indiqué que le comité, actif durant la Guerre d'indépendance, soutient, depuis 1998, le Croissant-Rouge algérien. Cela s'est fait à travers un programme, notamment de soutien et d'aide aux femmes et enfants victimes de la violence et la formation de moniteurs en secourisme, a-t-il précisé. Le Comité international de la Croix-Rouge a affirmé, par ailleurs, par la voix de son responsable de la communication et de diffusion en Algérie, Sadri Bentchikou, que le Droit international humanitaire (DIH) a été élaboré dans le but de «limiter les atrocités et les caractères terribles» des conflits armés internationaux et non internationaux. L'intervenant a souligné, par la même occasion, que le DIH «protège les personnes et les biens affectés par le conflit (blessés, malades, naufragés, prisonniers de guerre...)». Il protège également les civils et toutes personnes ne participant pas directement aux hostilités (personnel médical, personnel religieux...) ainsi que les biens civils (culturels, religieux...), a-t-il ajouté. Le responsable du Cicr a, en outre, noté qu'en droit international humanitaire, il n'existe pas de «principe de réciprocité», précisant que les Etats ont obligation de respecter le DIH même si leurs adversaires ne le respectent pas.