D'abord, un peu de symbolique des couleurs. Le bleu est la couleur du futur ou celle de la police, le rose celle de la féminité, l'ocre celle du désert, le violet est la teinte du coucher et l'ultraviolet rend plus sombre ceux qui veulent bronzer artificiellement. Le gris est la couleur de la transition démocratique, celle d'un costume à l'APN ou de l'horizon 2009. L'orange est l'ancienne couleur de la Mitidja, la teinte préférée de Sonatrach et de la Hollande. Le noir est la couleur de la nuit, de l'obscurantisme et la couleur des caisses qui servent à payer les fidélités. Le blanc est la couleur de la pureté, celle des œufs, du cessez-le-feu et du lait subventionné. Le rouge est la couleur de la passion, du sang versé et de la honte, agrémenté du noir, il devient fasciste ou usmiste, agrémenté du vert, il devient chnawi. Le jaune est la couleur du soleil et de la lumière, agrémenté du vert, il devient kabyle, de quelques taches sombres, il devient celui de la pomme de terre et prend une tout autre valeur. Le vert est la couleur de la nature, de l'armée populaire et des herbes folles. Les Verts, mouvement écologiste né en Allemagne, savaient-ils que le vert est aussi la couleur de l'Islam ? Savaient-ils qu'en 2008, le ministère de l'Environnement algérien allait envoyer des imams en Allemagne pour les former à l'écologie et pouvoir ensuite prêcher la bonne parole dans leur pays ? Probablement pas, mais en dehors de ce croisement historique et paradoxal de couleurs, on peut se poser des questions sur l'utilité de l'opération. Les imams n'ont jamais prêché contre la corruption, la torture ou la fraude électorale, et en dehors des jupes des filles, n'ont jamais été scandalisés par le manque d'hygiène et la saleté des villes. A quels résultats doit-on s'attendre ? Et puis d'abord, combien d'imams parlent allemand ?