Les associations Tharwa N'Fatma N'Soumer, le collectif Femmes du printemps noir et l'association Amusnaw ont mis en œuvre un programme commun. Il s'agit de l'élaboration d'une plate-forme de propositions et d'articles de loi, consacrant l'égalité entre la femme et l'homme. A cet effet, les initiateurs de ce projet ont associé à leur démarche les autres associations culturelles ou autres, activant dans la wilaya de Tizi Ouzou. Deux journées d'information, auxquelles ont pris part de nombreuses associations, ont été organisées au niveau de la médiathèque de la ville de Tizi Ouzou. En effet, le programme en question s'effectuera à travers l'organisation des campagnes d'information, de vulgarisation du Code de la famille pour le rendre accessible à toutes les couches sociales ; élaboration d'une banque de données sur les textes de loi portant les droits des femmes et la tenue de conférences-débats dans les villages sur les aspects discriminatoires du Code la famille en vigueur actuellement. A ce sujet, Mme Ourida Chouaki, présidente de l'association Tharwa N'Fatma N'soumer, déclare que « le Code la famille n'est pas seulement caduc et discriminatoire à l'égard des femmes mais, il contient des textes de loi contradictoires ». Cependant, pour aboutir, les membres des associations participantes bénéficieront, au terme de ce projet, des formations en travail en réseau et en gestion des conflits. Et cela, en organisant des séances de travail et des séminaires avec des universitaires et des militants. Les équipes, qui seront mises en place, dans le cadre de ce programme, seront assistées au cours de leurs travaux par un expert en droit. Le siège de la médiathèque leur sert de lieu de rencontre où les moyens seront mis à la disposition des participants, a-t-on indiqué. Une fois la plate-forme de lois égalitaires élaborée, en se basant sur la constitution et les conventions internationales, ratifiées et signées par l'Etat algérien, elle sera remise au gouvernement et aux instances internationales en guise de revendication.