Ouvert hier matin dans l'enceinte de la prestigieuse Ecole supérieure de commerce de Paris, le forum économique franco-algérien organisé par le Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et universités françaises (REAGE), a enregistré une très forte affluence. Paris. De notre envoyé spécial C'est une véritable déferlante d'universitaires algériens expatriés qui a pris d'assaut la centaine de stands de sociétés algériennes et françaises en quête de compétences. Les cadres algériens vivant en France ont fait le déplacement avec, pour certains, l'espoir de dénicher un emploi motivant dans une des sociétés activant en Algérie, et pour d'autres, l'éventualité d'y lancer, seuls ou en partenariat, une affaire cohérente avec la qualité et le niveau de leur formation. Interrogé sur l'intérêt porté par un grand nombre de diplômés algériens expatriés à ce forum, un jeune diplômé d'une grande école française de télécommunications nous a répondu que « les affaires ont plus de chances de réussir en Algérie qu'en France où la concurrence est féroce et les horizons bouchés pour des jeunes comme nous ». Il ajoute « qu'un bon emploi dans une société française activant en Algérie pourrait également lui convenir pour ne pas couper les liens avec la France qu'il ne souhaite pas quitter ». Les femmes diplômées des grandes écoles françaises étaient également nombreuses, poussées par les mêmes raisons : créer une affaire en Algérie ou décrocher un emploi motivant dans une société française installée en Algérie. Les contacts promettent d'être très fructueux, avec à la clé de nombreuses promesses d'embauche et de partenariat, selon Fatah Ouezani, président du REAGE, qui fera le point à l'issue de la rencontre. D'intéressantes conférences données par des personnalités marquantes des mondes politique et économique français et algériens, à l'instar d'Edith Cresson, Pascal Morand, Joan Luc Decorney, Reda Hamiani et d'autres ont mis en relief l'intérêt que devrait susciter l'économie algérienne en plein essor et renouveau pour ces élites expatriées. Bien formées et encore très attachées à leur pays d'origine, elles seront à l'évidence d'une grande utilité pour l'Algérie.