Le stand réservé à la banque publique BADR au niveau du hall de la maison de la culture Omar Oussedik de Jijel, dans le cadre de la visite du ministre délégué chargé du développement rural, nous a fait découvrir l'étendue des crédits non remboursés, alloués dans le cadre du programme national de développement agricole depuis 2002. Ainsi, sur un montant global de 294 millions de dinars de crédits, octroyés au niveau de la wilaya de Jijel, la BADR éprouve d'énormes difficultés pour se faire rembourser. Le montant de l'ardoise de 681 dossiers a atteint, au 31 décembre 2007, 156 835 897,55 DA. Cette situation, diront nos interlocuteurs de la banque, fait qu'il est désormais exigé pour tout crédit agricole une garantie (hypothèque). Dans le domaine de l'habitat rural, le montant des crédits non remboursés depuis 1987, et relatif à 1 432 dossiers, s'élève à 117 770 125 DA. Par ailleurs, la BADR se démène pour se faire rembourser des montants débloqués en même temps que les aides de l'Etat, faute d'attestation de service. Le montant de ces arriérés avoisine les 12 millions de dinars.