La Banque d'agriculture et du développement rural (Badr) a retrouvé depuis peu sa vocation initiale après des années qui ont vu cette banque s'éloigner de ses activités censées développer l'agriculture. Et c'est au grand bonheur des agriculteurs, qui font face à d'énormes difficultés d'ordre financières notamment. Le P-DG de la Badr, Boualem Djebbar, a souligné sur les ondes de la radio Chaîne III que sa banque a débloqué "34 milliards de dinars dans le cadre du programme PNDA d'un montant global de 117 milliards de dinars". L'agriculture reste donc la priorité de cette banque dont "10 % de son portefeuille est réservé au secteur de l'agriculture". Plusieurs activités sont ainsi relancées, que ce soit la production agricole ou encore l'élevage. Des crédits sont accordés aux agriculteurs avec le souci de faciliter les procédures. Le P-DG de la Badr a déclaré que "plusieurs projets sont actuellement au niveau des agences de la banque". Toutefois, l'acquisition de crédits se fait selon des règles prudentielles, a affirmé Boualem Djebbar, notamment "la présentation de garanties par les clients, une des exigences de la Badr". Et afin de mieux gérer les risques, la BADR a signé récemment un accord avec la SAA, dans le cadre de la promotion de la bancassurance, pour vendre ses produits. "L'assurance agricole se trouve ainsi une priorité" de la banque d'autant le secteur a connu des calamités ces dernières années allant de la sécheresse aux inondations. La Badr, a souligné son premier responsable a reçu dans ce sens des doléances émanant des agriculteurs. Désormais, ce volet est pris en charge par les assurances. Par ailleurs, la Badr se lance dans le crédit aux logements mais uniquement pour les habitants du milieu rural. Une façon pour elle, dira Boualem Djebbar de contribuer au développement de ces régions sans que l'opération n'éloigne la banque de sa vocation. L'opération est déjà mise en branle depuis le 1er juin. A ce propos, la Badr travaille en collaboration avec la Caisse nationale du logement (CNL) sur un "prêt de l'ordre de 70 millions de centimes". La première phase, précisera le P-DG de la Badr, consiste à prendre en charge " 5 000 dossiers pour un montant de 3 milliards de dinars". Actuellement, la CNL a enregistré "450 000 demandes dont 15 000 sont éligibles, soit 30% de la totalité des dossiers". A l'avenir, la Banque d'agriculture et du développement rural envisage d'augmenter le montant de ces crédits jusqu'à "3 millions de dinars dans le milieu rural pour l'auto construction notamment".