Les employés de l'ex-EDIPAL Tlemcen sont livrés à eux-mêmes. Dans une requête transmise au président du conseil des participations de l'Etat, à Alger, ils demandent la « restructuration de l'entreprise, étant donné que le conseil interministériel du 27 janvier 2008, qui a eu à examiner le dossier relatif à l'assainissement des entreprises publiques économiques, s'est prononcé en faveur des mesures préconisées par le ministère des Finances et a donné son accord pour traiter les entreprises selon leur situation. » Privatisée d'une manière expéditive et irraisonnée, selon les travailleurs, l'ex-EDIPAL aurait été bradée sans tenir compte du volet social, ni du respect du protocole d'accord entre les membres de la section syndicale de l'entreprise et le directeur gérant, où il a été convenu pour le départ volontaire, une indemnité de quatre mois par an à concurrence de quinze ans d'ancienneté. Force est de constater qu'au jour d'aujourd'hui, aucun sou n'a été perçu par des travailleurs réduits au dénuement. Curieusement, ces humbles citoyens ont tous eu gain de cause au niveau des institutions judiciaires. Mais qui daignera appliquer les décisions de justice ? Nous y reviendrons.