L'université Badji Mokhtar aura 33 années d'existence le 29 avril prochain. Trois décennies jalonnées de multiples réalisations, la propulsant au rang d'institution de grande envergure. A sa création en 1975, l'université, qui a drainé quelque 2 000 étudiants seulement lors de sa première année, s'est dotée au fil du temps, d'une capacité d'accueil de plus de 40 000 étudiants. En dépit de la réalisation de plusieurs centres universitaires dans les wilayas environnantes, celle-ci demeure très convoitée pour ses filières technologiques, sachant que son infrastructure s'est développée, ne cessant de prendre de l'envergure. Aujourd'hui, elle est forte de trois grands pôles implantés à Sidi Achour, Sidi Ammar, El Bouni, et auxquels s'ajoute la faculté de médecine au centre-ville. Les structures pédagogiques et d'hébergement connaîtront un véritable boom à partir des années 2000. Ce développement tous azimuts ne s'est pas accompli sans que les étudiants ne subissent les effets des « crises de croissance ». En effet, tous les efforts ne sont pas venus à bout des contraintes, notamment celles liées à l'hébergement et à la restauration. Il en est ainsi pour le tout nouveau pôle d'El Bouni, où une tension s'exerce sur le restaurant, lequel ne peut contenir le nombre impressionnant d'étudiants. Les structures pédagogiques ne sont pas non plus épargnées par le manque d'équipements. Les laboratoires de langues ont été réceptionnés sans être dotés du matériel pédagogique, permettant, autant à l'enseignant qu'à l'étudiant, de travailler dans les conditions requises. Ce déficit sera peut-être comblé dès l'aboutissement de la deuxième tranche du projet, qui comporte d'autres structures pédagogiques d'hébergement et de restauration. Il convient de rappeler que l'université Badji Mokhtar s'est munie, à la faveur des réformes, d'une infrastructure pour l'interconnexion des facultés, départements et autres laboratoires de recherches, et d'un cyberespace avec 300 postes interconnectés, utilisé par les étudiants des différents cycles.