La réalisation de deux grands projets environnementaux à Guelma a été, entre autres, l'objet de la visite de travail et d'inspection effectuée hier par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. Il s'agit en fait de la station d'épuration des eaux usées de la ville de Guelma, du curage et de l'aménagement du lit de l'oued Zenati traversant de part en part le chef-lieu de daïra qui porte son nom. En effet, c'est à proximité de l'oued Seybouse, à la sortie de l'agglomération de la ville de Guelma, sur la RN21 menant à Annaba, que le site de la station d'épuration des eaux usées de la ville de Guelma a été choisi. Depuis la mi-2004, ce sont les entreprises Biwater (Lyon, France) et Interentreprises (Tlemcen) qui sont chargées de la réalisation et la mise en service de la station. Une première halte pour le ministre dans cette véritable petite usine ou bassins de clarification, de décantation et de désinfection sont déjà au stade des premières mises en service. En clair, les responsables de la station se fixent comme objectif l'épuration de 43 388 m3/j d'eaux usées de la ville de Guelma, collectées par deux stations de relevage (pompage), l'une au niveau de la cité Ghehdour, point de rejet de Oued Lemaïz, et la seconde au niveau du point de rejet de Oued Skhoun. Ces eaux épurées, selon le directeur de l'hydraulique de la wilaya, seront reversées dans l'oued Seybouse et serviront à l'irrigation des terres agricoles de la plaine de Bouchegouf. Une bouffée d'oxygène pour les agriculteurs de la wilaya, à en croire le ministre des Ressources en eau, au vu de l'ardoise (8 millions de dinars) contractée par l'Office national de l'irrigation et du drainage (Onid) de Guelma auprès de Sonelgaz. A ce sujet, il dira : « A titre exceptionnel, le fonds du ministère de l'Hydraulique se charge d'éponger cette dette. De l'eau, il y en a à Guelma, les terres fertiles aussi, il ne reste qu'à encourager les agriculteurs dans leur créneau, nous sommes même prêts à prendre en charge les factures de Sonelgaz sur 3 années. »