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Interférences de la révolution numérique sur le monde de l'édition
Des livres sans feuilles et sans fin
Publié dans El Watan le 20 - 03 - 2008

Le conte épique introduit par l'avènement de l'Internet dans le secteur de l'édition du livre pourrait ainsi être illustré. Il était une fois une journaliste « recluse » dans une petite ville du Nord de l'Angleterre, pour éviter la vie trépidante de Londres. Judith O'Reilly a lancé, sans imaginer les possibles développements d'un nouvel univers littéraire par son acte, un blog, comme des dizaines de millions de personnes entreprennent de le faire.
Chargé d'une veine d'autodérision comme l'humour britannique peut en être chargé, la journaliste a tout simplement dénommé son blog « Wife in the North (Une femme dans le Nord). Ses péripéties quotidiennes, réelles et surtout imaginées, lui ont valu d'abondantes répliques d'internautes. Dans ce courant intarissable de mots un genre littéraire est né, le « blook » : contraction entre blog et book (livre). Le célèbre éditeur Penguin n'a pas tardé à lui proposer un contrat équivalent à 100 000 euros pour écrire un livre. Cet éditeur a creusé encore plus loin le filon, par ce qu'on peut appeler des recettes de marketing d'un nouveau type. S'inspirant de l'encyclopédie Wikipedia, il a lancé appel au plus grand nombre de coauteurs pour écrire collectivement un roman. Ces exemples sont loin d'être des exceptions dans l'évolution en cours entre l'Internet et le monde de l'édition du livre telle qu'elle a vécu. Ainsi la librairie en ligne Amazon affiche sans cesse de nouveaux catalogues propres à son répertoire de « blooks ». La thématique va de la maîtrise de la gastronomie française à celui d'une jeune femme irakienne qui relate les affres de guerre de son pays (Baghdad Burning). On observe que ans l'immédiat les éditeurs anglo-saxons ont pris une longueur d'avance sur leurs pairs à travers le monde. Signe éclatant de cela : un prix du domaine est érigé. Le premier Blooker Prize est né, en réplique au fameux Booker Prize. La veine du nouveau genre littéraire tire sa force de la démultiplication des recettes possibles à donner à des récits, tant dans l'évolution de la trame, ses rebondissements que des mots et croustillantes situations dont « l'auteur » rassembleur d'échos aura le génie de la composition. Les interférences et conseils des internautes permise par la révolution du numérique relèvent d'une infinie possibilité de charger le « script » d'évolutions – sans point final. Des observateurs circonspects relativisent avec raison le prétendu « nouveau genre littéraire » induit par les nouvelles vertus » de fabrication et de diffusion permises du livre par l'Internet. Certains vont jusqu'à caricaturer en parlant d'un nouveau « chiendent », impossible à réguler. Ils rappellent que l'hypertexte – mot inventé en 1965 par le sociologue américain Ted Nelson – avait cette simple définition d'indiquer un texte non linéaire dont les hyperliens permettent de sauter de divers points vers d'autres pour construire un nombre indéfini de sens. Avec la familiarisation aux usages d'Internet il y a eu, en particulier ces dernières années un accroissement de blogs. On chiffre à quelque 100 000 nouveaux blogs crées chaque jour. En décembre 2007, ils étaient 112 millions de sites en ligne. L'égo de leur créateur, dit-on, est leur principal commun dénominateur. Le scepticisme – ou le réalisme ? – des critiques littéraires est de pointer la quasi impossibilité de « dénicher » dans ce maquis de textes la pousse à l'essence rare de romanesque. Le « culte » de l'amateur peut triompher. Mais sans sélection, disent les critiques littéraires, au mieux on peut trouver de la singularité à des jets autobiographiques.

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