Un volume de 31 500 m3 d'eau est prélevé quotidiennement du barrage de Sidi Yacoub pour les besoins en alimentation en eau potable de 22 localités. Cette quantité est répartie entre les 60 000 abonnés seulement du réseau de l'Algérienne des Eaux, car le reste de la population est approvisionné au moyen de forages et d'autres transferts du précieux liquide. Le plus gros de la dotation précitée, soit 20 000 m3, bénéficie au chef-lieu de wilaya, le volume restant est partagé entre les autres agglomérations, selon la taille de leur population. Chettia en reçoit 2 400 m3, tandis que Ténès, Sendjas et Ouled Ben Abdelkader disposent, respectivement, de 2 100, 1 600 et 1 000 m3 d'eau par jour. Les trois communes côtières de l'ouest, Ténès, Sidi Abderrahmane et El Marsa totalisent à elles seules 4 050 m3 quotidiennement. Un quota qui pourrait être revu à la hausse en prévision de la saison estivale. Il faut rappeler que la première localité a vu son réseau renforcé par la mise en service, depuis juin 2007, d'une nouvelle station de dessalement de l'eau de mer, d'une capacité de 5 000 m3 par jour. Ceci en attendant le lancement, dans un avenir proche, d'un autre investissement du genre, mais de dimension importante (200 000 m3). Selon le directeur de l'unité ADE de Chlef, Hafidh Bedri, des efforts sont déployés à tous les niveaux pour rénover l'ancien réseau et lutter contre les branchements illicites et le gaspillage. L'élimination de ces points noirs devrait, à ses dires, améliorer davantage la distribution de cette substance vitale. Dans ce cadre, il cite la mise en service, depuis deux semaines, de deux forages de 25 litres/seconde pour satisfaire progressivement les besoins de la population de l'agglomération de Ouled Mohamed, dans la banlieue sud de Chlef. Cette cité, faut-il le rappeler, était confrontée à un manque crucial du précieux liquide. Signalons que l'unique barrage utilisé pour l'AEP emmagasine actuellement 31 millions de mètres cubes. Cette quantité, selon des sources de l'hydraulique, est largement suffisante pour couvrir la demande, dans la mesure où les besoins pour cet usage sont estimés à 14 millions de mètres cubes par an.