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La pandémie progresse en Algérie
Publié dans El Watan le 01 - 12 - 2004

Le nombre de personnes mortes du sida depuis le début de l'épidémie s'élève à 30 millions sur deux décennies. Plus de 40 millions de personnes sont actuellement infectées par le VIH. En Algérie, le premier cas de sida est apparu en 1985. Depuis, il a été recensé plus de 635 cas. Le nombre de séropositifs ne dépasse pas les 10 000 personnes.
Ces chiffres ont été avancés, hier, par Mme Belatache, directrice de la prévention au ministère de la Santé, lors d'une rencontre organisée par la Fondation pour le développement de la recherche médicale (Forem) au forum d'El Moudjahid. Elle a précisé que les chiffres en question ne reflètent pas la réalité. Elle est revenue sur la nécessité de faire la distinction entre les séropositifs et les sidéens. Ces derniers sont des malades qui présentent des signes cliniques et sont - contrairement à ce que l'on pense - moins dangereux dans la transmission de l'infection. Par contre, le danger peut provenir des séropositifs. Car il possède toute la force pour mener différentes activités. Certains d'entre eux ignorent carrément qu'ils sont séropositifs, car ils n'ont jamais consulté un médecin et n'ont jamais procédé à un dépistage. Mme Belatache a soutenu qu'en 1985 il a été enregistré 30 séropositifs et en 2004 le nombre de personnes séropositives a atteint les 1657. Ce chiffre est malheureusement loin de la réalité, et il faut le multiplier par dix pour avoir un nombre fiable. Dans ce contexte, le professeur Mostefa Khiati, président de la Forem, souligne que les modèles de calcul proposés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autres institutions spécialisées ont été mis au point suivant un certain nombre de paramètres spécifiques. Ils sont applicables aux régions à forte prévalence, d'abord l'Europe et les Etats-Unis, puis l'Afrique subsaharienne. Appliqués aux régions à basse prévalence, dont fait partie l'Algérie, ces modèles donnent des projections très surestimées. Cependant, cette situation à basse prévalence qui caractérise le Maghreb a tendance à favoriser les comportements à risque d'autant que l'information et la sensibilisation à l'infection HIV/sida ont trop tendance à n'être évoquées qu'une fois par an, et ce, à l'occasion du 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida. En outre, les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables à l'infection à VIH et à l'impact du sida. Environ la moitié des personnes vivant avec le VIH dans le monde sont de sexe féminin. En Afrique subsaharienne, les filles et les jeunes femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes à être infectées par le VIH. Pour ce qui est de la situation épidémiologique dans notre pays, différentes enquêtes ont révélé que l'Algérie est un pays à faible prévalence. Sur 70 468 donneurs de sang entre 1994 et 1996, 7 se sont révélés séropositifs. La séroprévalence du VIH est donc de 0,009%.
Pays durement touché
La prévalence du VIH en 1998 chez les donneurs de sang se situe à 0,014%. Sur la base de données statistiques des rapports d'activité sur la transfusion sanguine fournis par l'Agence nationale de sang (ANS), 18 tests ont confirmé la séropositivité sur 176 532 dons de sang testés en 2002, soit un taux de 0,010%. Une enquête réalisée en 1996 sur 8000 femmes enceintes n'a révélé aucun cas de séropositivité. Une étude chez les tuberculeux effectuée en 2002 a montré une prévalence de l'infection à VIH de 0,18%. Toutefois, d'après les responsables de la Forem, l'estimation faite par l'OMS de la séroprévalence de l'infection à VIH chez l'adulte dans notre pays est de 0,07%. Avec ce chiffre, l'Algérie est le pays le plus durement touché par l'épidémie dans le Maghreb ; deux fois plus que nos voisins : le Maroc avec 0,03% et la Tunisie 0,04%. En revanche, le nombre cumulatif de cas de sida a pratiquement doublé entre 1985 et 1990, passant de 1 cas à 67 cas. Depuis 1991, il y a une augmentation progressive des cas, avec une multiplication par quatre entre 1990 et 1995 et un doublement de cas entre 1995 et 2000. Le nombre de cas est passé de 484 en 2000 à 635 cas au 30 septembre. En comptabilisant les 1657 cas de séropositivité à cette même date, on se retrouve avec 2292 cas d'infection à VIH/sida. Il reste que ces chiffres, et les concernés sont catégoriques, ne représentent qu'une partie visible de l'iceberg puisque des personnes peuvent être infectées sans le savoir. Concernant les 635 cas de sida déclarés, 70% sont de sexe masculin et 30% de sexe féminin. Le sexe ratio est de 2,36%, soit moins de trois hommes atteints par la maladie pour une femme. Selon l'âge, la tranche d'âge sexuellement active des 20-49 ans est la plus atteinte. Elle représente 80% des cas et 2,7% de cas pédiatriques (inférieur à 15 ans). Au début, le mode de contamination qui a prédominé était la voie sanguine. Depuis que le contrôle de sang est réalisé ainsi que les dérivés sanguins, c'est la voie hétérosexuelle avec 60,84% contre 10,11% par voie sanguine. Dans 2,74% des cas, la transmission s'est faite de la mère à l'enfant. Il est à rappeler que le VIH/sida est essentiellement une infection sexuellement transmissible. Pour les cas contaminés en Algérie, c'est la voie hétérosexuelle qui prédomine. En parallèle, les cas contaminés à l'étranger sont partagés entre la toxicomanie et la voie sexuelle. Les femmes sont le plus souvent contaminées par voie sexuelle. Ce sont fréquemment des femmes de nationaux résidant à l'étranger. Par ailleurs, la Forem a mené au cours de la deuxième quinzaine d'octobre 2004 une enquête sur l'infection VIH/sida dans les milieux de la population clandestine de Tamanrasset. L'équipe de la Forem a trouvé des difficultés à rencontrer un nombre considérable d'étrangers originaires de l'Afrique subsaharienne. Au total, ce sont 68 étrangers qui ont été interviewés. 85% des étrangers sont âgés de 18 à 28 ans, dont 89% de sexe masculin ; 73% des étrangers vivant dans des conditions socioéconomiques très mauvaises ; 63% de la population étrangère sont originaires du Niger et du Mali ; 50% des Africains de Tamanrasset ne savent pas comment se transmet l'infection et 13% de la population étrangère avouent avoir un proche sidéen. Cette population demande des informations simples et accessibles en matière de modes de contamination et de prévention. Elle souhaite également pouvoir bénéficier d'une prise en charge thérapeutique pour les personnes infectées. Les participants à cette rencontre ont axé leur intervention sur la prévention et la multiplication des campagnes d'information et de sensibilisation en direction notamment des jeunes, une sensibilisation dans les écoles et au niveau des quartiers. A cet effet, rappelons qu'un comité intersectoriel a été mis en place afin d'unifier les actions dans la lutte contre ce fléau.


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