Si tous les chemins mènent à Rome, ceux de la commune de Tifra mènent soit chez le mécanicien soit chez le vulcanisateur. Qu'il relève du wilayal, du communal ou du vicinal, le réseau routier de la commune est selon les termes du P/APC, Meksem Rabah, « totalement dégradé ». Nids de poules, affaissements, étroitesse, sinuosité, dépression de grands diamètres… Bref, l'infrastructure routière est « pavée » de tous les défauts qu'on peut imaginer. La réfection et la modernisation de cette infrastructure en « déroute » est, depuis longtemps, l'un des thèmes de conversation récurrent chez les citoyens ; mais, excepté la réfection entamée en 2000 et finalisée en 2008 du CVO2 qui relie le CW13 à la RN 26, rien de notable n'a été réalisé dans ce domaine. En outre, concernant le projet d'aménagement et de revêtement du CVO 2, les avis sont partagés. Si beaucoup de citoyens ont exprimé leur soulagement quant à la finalisation du projet, d'autres, par contre, trouvent aberrant qu'on mette huit longues années pour mener à terme un projet de dix kilomètres linéaires. « La première tranche du projet réalisée début 2000 commence à se détériorer et nécessite déjà réfection… C'est inadmissible ! », nous déclare, courroucé, un des usagers. « La modernisation du CW 13 qui relie la RN 12 à la RN 26 est retenu dans le cadre sectoriel, pour cette année », apprend-on du côté de l'APC. Ce projet de modernisation va-t-il prendre en charge les doléances citoyennes, notamment le confortement du tronçon Ighil Oufella qui menace en permanence certains quartiers du village Tifra ; l'élargissement et la consolidation du pont Hammam-sillal ? Pour l'instant, aucune information n'est disponible sur la question. Ce qui embarrasse le plus les citoyens de la commune, c'est cette promotion « à blanc » dont a bénéficié le CVO 14. Classé CW1 depuis deux années environ, cet axe routier est dans un état lamentable et sa réfection n'est toujours pas à l'ordre du jour. « Si un chemin quelconque bénéficie d'une promotion, normalement c'est pour qu'on lui accorde des budgets conséquents pour sa modernisation, sinon à quoi bon le promouvoir ; si c'est uniquement pour le prestige, on n'en veut pas ! », nous confie, à ce sujet, le P/APC. Même tableau noir du côté des pistes agricoles et des accès secondaires qui desservent certains villages. Tout le monde s'accorde à dire ici que les 66 kilomètres que compte l'infrastructure routière de la commune méritent en urgence des travaux de rénovation, au risque d'enclaver encore d'avantage cette commune rurale.