La grève à laquelle a appelé l'Association des commerçants d'Azazga a été massivement suivie lundi dernier. « Notre mot d'ordre de grève a été observé à 95 % dans la ville », nous a déclaré M. Sahi, président de l'Association des commerçants et des artisans d'Azazga (ACADA). Un premier préavis de grève a été déposé il y a une quinzaine de jours, mais l'action a été suspendue suite à une réunion tenue avec les autorités locales au sujet du marché hebdomadaire auquel l'APC avait donné l'autorisation pour les journées du lundi et du jeudi. L'Association des commerçants qualifie ce marché d' « informel », ce que récuse l'APC, qui parle d'un « marché de proximité réglementé et organisé selon les textes en vigueur ». Il avait été convenu lors de cette réunion de la mise en place d'une commission mixte chargée de contrôler la régularité des marchands, mais cette initiative n'a pas abouti au règlement du problème puisque l'Association n'a pas été partie prenante de la sortie sur le terrain. Elle affirme ne pas avoir été destinataire des résultats de l'enquête, à laquelle pourtant elle devait participer. Le dialogue avait été rompu juste après la tenue de la réunion. « Ils ne sont pas venus participer au travail de la commission », dit l'APC. « On ne nous a pas appelés », répondent les responsables de l'Association. Ces derniers déclarent qu'ils se réuniront pour décider de la suite à donner à leur mouvement. Contacté, le vice-président de l'APC fera référence à la circulaire interministérielle (ministère de l'Intérieur et ministère du Commerce) du 13 septembre 2006 relative aux marchés de proximité et au commerce non sédentaire.