« Le sol n'est pas stable et il nous a fallu refaire les études. On en est à l'aménagement du restaurant du jardin de Tunis », assure M. Abdelaoui en relevant que pas moins de 40 millions de dinars sont « engloutis » par le projet qui reste au jour d'aujourd'hui fermé aux visiteurs. Le projet s'apparente aux travaux d'Hercule, mais le grand public n'attend pas pour s'y installer, préférant s'allonger parmi les amas de gravats visibles partout dans cet espace qui fait l'angle de la rue grouillante M'hamed Bougara. Les travaux n'ont jamais cessé et quand ce n'est pas la ferronnerie, c'est la murette en béton qui court le long de la partie basse causant l'« asphyxie » de quelques espèces végétales. L'APC d'El Biar, qui a décidé en outre d'installer des sociétés de gardiennage dans ces jardins, mettra toujours en évidence le problème de l'insécurité qui règne dans ces endroits. M. Abdelaoui n'avancera aucune échéance, préférant dire que le jardin devra être ouvert dans les meilleurs délais. « Le jardin Tunis sera parfait », s'est-il contenté de dire en citant les différents travaux effectués dans cet espace de quelques mètres seulement. A quelques pas de là se trouve le café « Echreb ouahreb » ; tout un programme que des personnes indélicates semblent prendre en compte. Pour rappel, les citoyens d'El Biar ont eu vent de ce projet « pharaonique » en juillet 2005, mais les travaux de réaménagement n'ont commencé qu'en mai de l'année 2006 pour un délai prévisionnel de 6 mois. Suivront par la suite plusieurs arrêts et quelques reprises mais surtout plusieurs promesses d'ouverture jamais tenues. Devant être réceptionné le 20 janvier 2007 ou...mars de la même année, l'ouvrage est resté en jachère plus d'une année. A quand l'ouverture de ce jardin situé à la frontière avec le territoire de l'Apc d'Alger qui a réceptionné son jardin Sfindja, il y a longtemps déjà ? On n'en sait rien.